Mémoires des Signaux Numériques 2017

Publié le par chez APACOM. Modifié le

24220978-entreprise-les-nouvelles-technologies-et-le-concept-de-bureau-gros-plan-de-main-de-l-homme-avec-le-s-Banque-d'imagesUne fois n’est pas coutume, pour sa septième édition des Signaux Numériques, Laurent-Pierre Gilliard et son équipe d’AEC nous ont réservé une belle conférence de prospective numérique. Pendant deux bonnes heures, nous avons ainsi pu revenir sur les grandes tendances technologiques, sociétales et les grands défis du numérique pour les prochaines années.

Petit debrief sur ce que vous avez raté pour celles et ceux qui n’ont pu être là.

1- Vis ma vie algorithmique

La première grande tendance abordée lors de ces Signaux 2017 concerne la place que prennent les algorithmes en tout genre dans notre quotidien.

Pour rappel, un algorithme est « une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat « . Ils sont employés dans tous les systèmes de recommandation que nous utilisons au quotidien, sans même nous en rendre compte. Ce sont eux qui définissent notre flux musical « aléatoire » sur Deezer (pas tant que ça donc), nous suggèrent des séries que l’on va assurément adorer sur Netflix ou qui déterminent quels contenus remonteront sur notre fil d’actualité Facebook…

Et force est de constater que ces algorithmes ont aujourd’hui une place prépondérante : l’équipe en charge des algorithmes chez Netflix compte pas moins de 800 personnes et représente 8% des investissements de la firme. Les études montrent d’ailleurs que si les suggestions ne correspondent pas exactement aux intérêts des utilisateurs, ils ne regarderont pas les propositions.

Autre chiffre marquant, 20% seulement des actualités remontées sur nos fils Facebook sont contraires à nos opinions. Ces chiffres illustrent le concept de « bulle cognitive » ou le fait que ces algorithmes nous enferment dans une sorte de bulle intellectuelle de laquelle nous avons du mal à sortir et qui nous emprisonnent dans un monde égocentré.

Le phénomène est tel que nous devrions bientôt voir l’émergence d’algorithmes de découvrabilité, dont la vocation sera justement de nous ouvrir, nous consommateurs disciplinés, à aller voir un peu en dehors de nos convictions, de nos habitudes et à nous ouvrir à de nouvelles sphères. Nul doute que nous reviendrons sur ces algorithmes d’un nouveau genre dans une prochaine édition des Signaux !

2- L’émergence des technologies cognitives

La seconde grande thématique abordée est celle des technologies cognitives. Ces dernières sont les techniques du traitement automatique de la connaissance par la prise en compte de l’utilisateur, de son environnement d’usage et de ses modes d’interaction avec la technologie.

Il est notamment ici question de ces nouvelles technologies de reconnaissance faciale ou de détection des émotions. La société QUIVIDI, par exemple, est aujourd’hui en mesure d’analyser les émotions des personnes exposées à des affiches publicitaires et donc de déterminer de quelle manière les messages sont perçus. De là à en déduire les retombées potentielles ? Sujet pour le moins intéressant pour nous, les communicants 😉

Autre exemple avec la solution Batvoice qui est capable de déterminer l’intention d’un prospect et de prédire les probabilités de conversion selon le timbre de sa voix.

En parlant de technologies cognitives, il est évidemment aussi question d’intelligence artificielle, de robotique et de réalité virtuelle qui vont de plus en plus envahir nos environnements tant personnels que professionnels. Soyez prêts !

3- La donnée, toujours la donnée !

Après avoir rapidement évoqué le néo-concept de thick data ou données épaisses, qui viennent compléter les BIG DATA et ses volumes de données, AEC est revenu sur le bouleversement opéré par les datas en termes de modèles économiques.

On assiste en effet à la multiplication des modèles économiques centrés sur la data or la donnée brute n’a aucune valeur. C’est son traitement qui lui permet de dégager de cette valeur. C’est la raison pour laquelle les services d’hyper segmentation ou les modèles sur-mesure sont en train d’exploser avec à la clé un transfert de la valeur sur le client et moins par le produit.

En toile de fond de ces 3 sujets, des questions éthiques, juridiques… font également leur apparition : la super personnalisation des offres basées sur la data, notamment dans le secteur de l’assurance, signe-t-elle la fin des modèles mutualistes ?

Quelles conséquences sur les modèles assurantiels avec l’avènement des voitures autonomes qui sera responsable en cas d’accident ? Comment déterminer le choix d’un algorithme de conduite autonome lorsqu’il fera face à 2 options aussi meurtrières l’une que l’autre : tuer des piétons qui traversent une rue sans prévenir ou projeter le véhicule et ses occupants sur un mur pour éviter les premiers ?

Autant de questions pour lesquelles les réponses ne sont pas encore déterminées et bien compliquées… les Signaux Numériques auront encore bien des choses à soulever l’année prochaine !

Comme il n’est pas possible de vous retranscrire ici tous les détails de cette conférence, aussi dense que passionnante, pour les plus curieux, voici le lien vers la vidéo complète de la conférence !

https://www.youtube.com/watch?v=__jr6fWIJiY

Magali THEPOT

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