Yannick Boutot, chargé de mission et de communication au Conseil Régional d’Aquitaine depuis quatre ans, est une « plume » girondine. Doté d’un Master en histoire de l’art, archéologie et patrimoine de l’Université Michel de Montaigne, il est intarissable sur le patrimoine girondin, et a notamment consacré un livre au château de Sallegourde situé à Villenave d’Ornon.
Quelle est la différence entre une « plume » et un concepteur/rédacteur ?
Dans les domaines politiques ou artistiques, on parle de « plume » pour celui qui écrit les discours, voire les livres d’une personnalité. Disons que la « plume » doit être très polyvalente et pouvoir écrire sur des sujets variés, là où un concepteur/rédacteur sera peut être plus spécialisé dans un secteur particulier. Il y a actuellement un regain d’intérêt pour les « plumes » qui dépasse les frontières classiques du métier. Une entreprise ou un château viticole peuvent avoir besoin d’une « plume », car le « storytelling » est un vecteur de communication particulièrement apprécié et efficace.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Par opportunité : j’ai rencontré Paul-Loup Sulitzer sur un salon du livre. Nous avons sympathisé et ils m’a missionné pour faire des recherches documentaires, ses Relations Presse, gérer réseaux sociaux et sites Internet. J’ai également pu m’occuper de la communication d’entreprises clientes de Paul-Loup Sulitzer et d’autres auteurs comme mon ami Christophe Ferré.
En 2010, j’ai participé à l’animation de la campagne régionale d’Alain Rousset. Puis j’ai intégré le groupe majoritaire de la région en tant que chargé de communication pendant deux ans. J’ai eu en charge le journal du groupe, destiné aux élus de notre région, l’animation du site et des réseaux sociaux Twitter et Facebook. Aujourd’hui, je suis chargé de mission économie-recherche-aménagement-agriculture-tourisme, spécialisé dans la rédaction de notes et discours.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la rédaction d’un discours ?
C’est tout d’abord le sentiment d’être utile, puis la relation de confiance à installer avec les élus, compétence essentielle après celle de la maîtrise de la syntaxe.
J’apprécie aussi de vulgariser des sujets scientifiques ou d’une haute technicité afin qu’ils soient accessibles au plus grand nombre. Leur rédaction en est d’autant plus stimulante que j’ai parfois peu de temps pour découvrir la commande et rédiger, je dois donc être réactif. Enfin, il convient de rester « à la page », tant en matière de communication que d’opinion et de suivre constamment les secteurs dont j’ai la charge.
Comment qualifie-t-on le style de votre plume ?
Tout dépend du message à transmettre, du destinataire et de la forme envisagée, mais il est clair et concis quand le sujet est pointu pour le grand public.
Je vous invite à vous faire votre propre opinion sur mon blog.
Propos recueillis par Catherine Sarnow