Après une longue période d’absence due au contexte actuel, les fameux rendez-vous des 18/20 de l’APACOM ont fait leur retour jeudi 19 juin autour du thème « Les couleurs de la communication ». Lors de cet atelier animé par Catherine Sarnow, communicante, coach et dirigeante de la société ActifRéso, elle livre ses savoirs sur le rapport entre communication et couleurs, ainsi que toute les subtilités liées à l’utilisation de la couleur sur les supports de communication.
Quelle couleur choisir et pour quel impact ? Cette interrogation est quotidienne pour le communicant. Ce 18/20 a apporté quelques clés pour comprendre les subtilités autour des couleurs, afin de pouvoir en faire une meilleure utilisation.
UNE APPROCHE TECHNIQUE DE LA COULEUR
L’animatrice commence par plusieurs définitions de la couleur, soit « une perception visuelle, une sensation que produisent sur l’œil les radiations de la lumière ». La couleur n’est pas une réalité physique, elle associe la lumière, la matière, l’oeil et le cerveau.
Il existe trois processus de production des couleurs :
- RVB : leur utilisation se fait uniquement sur des supports numériques avec les couleurs rouge, vert et bleu qui ne se définissent qu’à l’écran. Lorsque vous souhaitez imprimer un design digital, le RVB doit être converti en CMJN.
- CMJN : s’utilise dans le cadre de supports imprimés tels que cartes de visite, affiches, banderoles… Pour l’impression, on sépare les couleurs du fichier en quatre couleurs primaires d’impression que sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir. Cet assemblage recréera les couleurs du fichier.
- Un Pantone : ce sont les couleurs de références uniques et universelles, des couleurs d’encres préfabriquées et semblables aux couleurs des échantillons de peinture.
La couleur n’a peut-être pas d’existence physique, mais sa perception peut avoir un grand impact sur nous. Catherine Sarnow insiste sur l’importance de connaitre les impacts psychiques de la couleur sur notre cerveau pour, par la suite, savoir comment les utiliser.
- Les couleurs chaudes sont stimulantes.
- Les couleurs froides sont plutôt calmantes.
- Le bleu apaise et favorise la création et la créativité.
- Le vert est la couleur de la persuasion.
- L’orange est la couleur de la communication et de l’apprentissage.
L’importance de la couleur s’illustre dans son impact psychique sur nos goûts et notre odorat. L’impact de la mémoire ainsi que de nos références culturelles (biais cognitifs) influencent la perception de la matière et des objets colorés.
UNE APPROCHE CULTURELLE DE LA COULEUR
Beaucoup de cultures et de pays ont une interprétation de la couleur très différente de la nôtre. En fonction du territoire concerné par un support de communication, la couleur de ce dernier pourra transmettre un message très différent. C’est donc un paramètre essentiel à prendre en compte.
Par exemple la couleur du deuil est le blanc en Chine, le jaune en Égypte, et le bleu en Iran.
Les symboles des couleurs changent selon les époques et les civilisations. Cependant, le bleu a été défini comme la couleur universelle préférée au niveau mondial.
TROIS RECOMMANDATIONS PRATIQUES
- Les contrastes : Ils sont réalisés grâce aux couleurs complémentaires / opposées et permettent d’attirer l’œil plus facilement. Le rouge s’oppose au vert et le jaune au bleu. Cette opposition permet de faire ressortir les couleurs, en créant un contraste. Plus il y a de contraste, plus il y a de visibilité. La perception des couleurs change en fonction de l’association des couleurs, il est donc important, en communication, de bien connaitre ces oppositions.
- Les supports : Le communicant doit toujours penser aux types de surfaces auxquelles vont être destinées les couleurs. Plus la surface est grande, plus la couleur sera intense. Il est alors conseillé de choisir la couleur de son visuel deux tons en dessous de celle réellement désirée, pour que le résultat soit optimal. Aussi, la matière du support pourra modifier la couleur. Un papier mat absorbera la couleur tandis qu’un papier brillant aura tendance à la rendre plus intense.
- Le nombre de couleurs : Pour des visuels plus cohérents, et pour éviter les effets « cacatoès », Catherine Sarnow recommande l’utilisation maximale de trois couleurs, avec une seule dominante. De cette base, il sera plus simple de créer une harmonie et des contrastes qui attirent l’œil (faire ressortir une couleur dominante en contraste avec deux autres).
Une quinzaine d’adhérents ont suivi le retour du 18/20 et ont apprécié les apports de cette visioconférence. Nous vous attendons nombreux aux prochains évènements de l’APACOM !
Marie Chappaz