Un communicant fait Chevalier des Arts et des Lettres

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Charles-Marie Boret

 

C’est une magnifique reconnaissance pour Charles-Marie Boret, past-Président de l’APACOM, et à travers lui pour toute la filière communication de Nouvelle-Aquitaine, que sa nomination comme chevalier des Arts et Lettres par le ministre de la Culture Franck Riester !

Nous l’avons félicité et lui avons tendu le micro, enfin le clavier, pour trois questions…

 

Que signifie pour vous la remise de cette distinction ?

Nos métiers ont besoin d’être respectés, en tant que filière (rappelons que nous représentons 15 000 emplois en Nouvelle-Aquitaine !) et en tant que créateurs d’idées. C’est un combat permanent que je mène depuis longtemps. C’est cela que je constate : l’engagement associatif est reconnu, et j’en remercie le ministre de la Culture. Avec l’APACOM que j’ai présidée, avec Réseaux Com’ Nouvelle-Aquitaine que j’ai créée, ou avec CAP’COM et avec Communication Publique, je suis heureux de contribuer à faire progresser à la fois la fonction et le principe de communication, c’est à dire la volonté d’animer, dans la sincérité, le dialogue avec les parties prenantes.

Parmi les actions que vous avez menées, laquelle vous rend particulièrement fier ?

Si je dois mentionner une fierté, c’est celle de poursuivre un combat qui paraît parfois d’arrière-garde : la lutte pour le respect de notre langue dans nos métiers. J’avais écrit à ce sujet un article dans la revue « Parole Publique » il y a quelques années, titré « Anglicisme : entre ridicule et démission ». Je n’en retranche pas un mot, au contraire. J’ai cette conviction que si, dans nos métiers, qui sont des métiers intellectuels et de création, nous nous laissons aller à la cuistrerie de l’anglicisme, nous contribuons à créer un propos surplombant (l’excellent et regretté Michel Serres parlait à ce sujet de « langue de la classe dominante »), mais aussi à l’aplatissement du monde et au tout-consumérisme.

Vous avez fait le choix D’ŒUVRER pour une communication responsable, que signifie pour vous la remise de cette distinction dans ce contexte ?

Là encore, nos métiers ont un double rôle. En tant que prescripteurs de l’opinion (ou acteurs culturels) nous devons contribuer à la prise de conscience et à l’avancement de la cause, pour un développement soutenable ; j’ai essayé d’y œuvrer dans mes différentes fonction et aussi avec l’APACOM, partenaire de l’Université d’été de la communication pour un développement durable devenue Université d’été des transitions. Sur un autre plan, en tant qu’opérateurs, nous devons nous-mêmes réduire notre impact ; là encore l’APACOM y participe : nous avons adopté il y a plus de dix ans la charte Com’ avenir signée avec l’Ademe pour promouvoir des pratiques plus éco-responsables.
Pour autant et même si je considère que nous avons bien travaillé sur ces sujets, à l’APACOM particulièrement, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre aujourd’hui, là encore aux deux mêmes niveaux.
Sur un plan sociétal, on voit bien que la communication, aussi efficace soit-elle, n’aura pas suffi à faire évoluer suffisamment profondément et rapidement les modes de consommation et les comportements pour limiter les effets du dérèglement climatique. Comme cela a été fait en matière de sécurité routière mais à une toute autre échelle, la communication devra sans doute passer de la sensibilisation à l’accompagnement de décisions plus drastiques.
Sur un plan professionnel, je crois que l’action associative doit être plus engageante. Pour moi, les adhérents de l’APACOM sont parmi les meilleurs des professionnels puisqu’ils s’efforcent d’avoir une vision et une pensée de leur métier. Je pense donc qu’être « apacomien » devrait correspondre à un engagement plus fort d’éco-responsabilité, représentant aussi garantie pour nos mandants et nos parties prenantes ; un vrai label professionnel.

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