« La tête dans les étoiles les pieds dans le terroir »
Pour cette première édition des Cafés de La Com organisée par la Fédération Réseaux Com’ Nouvelle-Aquitaine (rassemblant l’APACOM, Réseaux Com’ 17, Réseau Com 79, Réseau Com’ 86 et Réseau Com’ Limousin), nous avons eu le plaisir de rencontrer Nicolas Thierry, tête de liste Europe Écologie Les Verts aux élections régionales.
Le portrait du candidat
Crédit : Benjamin Boccas
Maryse Bernard, figure emblématique de la communication bordelaise et colistière de Nicolas Thierry, nous en dit plus. Il est né en 1975 dans le sud Gironde au sein d’une famille de viticulteurs. Après des études de sociologie et de psychologie, il rejoint les Verts en 2005. Homme de terrain et d’expériences, il a travaillé avec Dominique Voynet, Eva Joly, toutes deux candidates aux élections présidentielles, puis Cécile Duflot en tant que conseiller au Ministère de l’Égalité des territoires et du Logement, et a déjà été candidat (co-tête de liste) aux dernières élections régionales en 2015.
Aujourd’hui, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de l’environnement et de la biodiversité, il souhaite mener le combat de la réconciliation de deux mondes, dans l’écoute et la compréhension. Face à l’urgence de la situation écologique, il mène la liste « Nos terroirs, notre avenir », largement ouverte à la société civile.
Ses ambitions pour la Région
Nicolas Thierry s’inscrit dans la conciliation de l’identité des territoires avec un projet d’avenir. Aussi, croit-il aux valeurs de nos racines et au respect des individus. À l’avant-garde du redressement écologique pour la Région d’ici 2030, il défend « une terre nourricière pour tous et la nécessité d’un lien entre les générations. ». Face à l’urgence du moment, Nicolas Thierry choisit « la radicalité rassurante. »
Pour lui, « le temps de l’écologie est venu », la réussite de la bifurcation vers un autre modèle de société ne passe pas par un clivage, mais bien par une confrontation, un débat d’idées, l’émergence d’un dialogue. Conscient que les réflexes écologiques peuvent encore déranger, il souhaite faire preuve de pédagogie : persuader en évitant tout propos moraliste.
Le changement de cap est possible : « Si nous sommes capables de nous envoler dans l’espace, soyons capables de préserver la vie sur terre. »
Nicolas Thierry & la communication
Pour mémoire, la filière communication en Nouvelle-Aquitaine, ce n’est pas moins de 485 entreprises, 900 professionnels et 909 millions de chiffre d’affaires*, précise Frédérique MICHELY- SZKALANA, présidente de la fédération Réseaux Com Nouvelle-Aquitaine.
Conscient de vivre dans un monde hyper-connecté, Nicolas Thierry pense que les professionnels de la communication ont une responsabilité importante et notamment un véritable rôle à jouer dans la prise de conscience du changement climatique.
Par ailleurs, il revendique « un droit à la nuance » : il connait l’importance du sens des mots pour ne pas les dévitaliser. A force de trop entendre les mots « durable » ou « transition », il est facile d’en perdre la signification et de banaliser l’urgence climatique. Il y a danger… Comme responsable politique, Nicolas Thierry le répète : « il faut choyer les mots et les respecter. »
Enfin, sur la méthode de communication, il préfère “persuader que prêcher de manière moraliste : il faut se faire une place de manière douce et partagée et trouver une nouvelle voie sur nos héritages communs.”
Le temps du débat
- Sur les jeunes en Nouvelle-Aquitaine : Nicolas Thierry est allé à la rencontre des étudiants : 1/5 se déclare en détresse psychologique ou en difficulté économique (jusqu’à ne prendre qu’un seul repas par jour). C’est évident, cette période de pandémie creuse les inégalités. Pour les jeunes et demandeurs d’emplois, il propose notamment la gratuité des transports en commun, chiffrée à 20-25 millions d’euros.
- Sur le désintérêt des citoyens pour les scrutins électoraux : Thierry dénonce l’inertie des pouvoirs publics pour faire connaître les élections régionales comme départementales. Chaque candidat doit se sentir responsable face à une telle situation. Cela peut sans doute s’expliquer par l’hyper personnalisation du scrutin présidentiel qui cannibaliserait les autres scrutins. Les élections régionales et les départementales sont pourtant essentielles.
- Sur la souveraineté alimentaire et la transition du bio : Il est temps de sortir de l’agriculture industrielle et productiviste explique Nicolas Thierry : il mentionne un problème d’accès aux terres agricoles en Nouvelle-Aquitaine. Face à cela, il assure des positions fortes en matière de lutte contre les pesticides, émet l’idée d’un Conservatoire des terres agricoles (300 millions d’euros, pour acheter de 8 000 à 10 000 hectares de surface agricole par an jusqu’’en 2028) pour accompagner les agriculteurs dans la production bio et alimenter en circuit court l’ensemble de la restauration scolaire.
- Sur la mobilité : Il préconise évidemment une alternative à la voiture. Toutefois, Nicolas Thierry, favorable au développement du train dit du quotidien, n’est pas favorable à l’extension de la LGV vers Toulouse et souhaite privilégier la réhabilitation des voies dédiées aux trains régionaux et renforcer le transport du fret.
*Selon la dernière édition de « l’Observatoire des Métiers de la Communication en Nouvelle-Aquitaine » publié par l’APACOM en 2019.
Retrouvez Nicolas Florian, candidat de l’Union de la droite et du centre, lors du prochain Café de la Com’ – Régionales 2021 : le mercredi 12 mai 2021 à partir de 8h30 |
Pour la fédération Réseaux Com’ Nouvelle-Aquitaine :
Antoine Cambuzat avec la complicité de Nicolas Chabrier et Béatrice Vendeaud