Laurence Vignon, Vice-présidente de l’agence ici Barbès, est coutumière des concours, compétitions et récompenses qui rythment la vie d’une agence de communication. Elle a accepté de participer, pour la première fois en Nouvelle-Aquitaine, aux Trophées de la Com’ Sud-Ouest en tant que jurée. Elle nous livre ses attentes, ses envies, ses exigences.
1/ Rompue à l’exercice de la compétition, quel regard portez-vous sur la démarche des agences qui candidatent ?
Avant tout, et globalement, c’est toujours très stimulant de participer à un concours et j’y vois même trois vertus. La première, – et on ne la soupçonne pas toujours -, proposer des dossiers à des prix, c’est bien pour les équipes. C’est une façon de les remercier pour leur travail, leur créativité, leur implication sur les projets. Ensuite, bien évidemment, cela fait plaisir à nos clients. C’est la reconnaissance d’un partenariat qui a fonctionné. Enfin, les prix profitent aux agences et les renforcent sur un marché où il est important d’avoir une distinction sur la qualité de la création.
Pourtant, il ne faut pas négliger que monter une candidature pour un prix, c’est un vrai travail. La présentation de la campagne, la mise en valeur de la force de l’idée et des résultats qu’elle a généré pour la marque : tout cela demande un vrai investissement.
2/ On sent le vécu. À ce titre, avec l’expérience qui est la vôtre et celle de votre agence, comment abordez-vous ce concours en tant que jurée ?
Très simplement. Je pars du principe qu’il faut d’abord avoir un regard bienveillant : je sais le travail que représente toutes ces campagnes. Après, je pense qu’il faut être très pragmatique et objectif, et ne pas en rester à « j’aime/je n’aime pas ». Je me constitue donc une petite grille personnelle d’évaluation des dossiers : qu’est-ce qui, dans mon esprit, fait que tel candidat me séduit plus que l’autre ? Qu’est-ce que j’aurais éventuellement fait à la place ? En quoi a-t-il été performant ? Et cela ne touche pas qu’à la qualité de la création mais aussi à l’efficacité de la campagne. Le candidat a-t-il fait bouger les comportements, a-t-il fait connaître son produit, a-t-il fait évoluer le contenu de la marque ?
Sur le prix de la communication globale, je serai très attentive à la cohérence des stratégies déployées avec un regard particulier sur les contenus, expertise forte chez ici Barbès.
3/ Justement, sur quels types de prix votre agence se positionne-t-elle ?
Nous sommes des généralistes et nous pouvons nous inscrire à de nombreux prix dans le domaine de la communication 360, du social ou du brand content. Nous participons à des prix comme ceux de Stratégies, les grands prix Com-Ent, nous étions à Deauville cette année pour les Green Adwards.
L’intitulé des Trophées de la Com du Sud-Ouest « créateurs de valeurs » raisonne vraiment avec l’ADN d’ici Barbès. Les valeurs, ce sont celles que nous portons auprès de nos collaborateurs, celles qui nous sont propres. Mais la création de valeur, c’est bien-sûr ce que notre métier produit pour les marques. De l’Assurance Maladie à Leroy Merlin, nous sommes attachés à ce que l’idée, la création, renforce la position de nos clients sur leur secteur et que la relation des marques avec leurs publics soient plus fortes et plus durables en particulier à travers les contenus, leur diffusion et les rendez-vous qu’ils créent.
Propos recueillis par Véronique Rufas