Nous souhaitons la bienvenue à Yann Gendrot, directeur régional Sud-Ouest de Copylot Group.
Racontez-nous votre parcours
J’ai découvert le monde de la communication à L’institut Français de presse, à Paris. Après quelques années de pigiste dans la Radio et la Presse écrite, j’ai rejoint une agence de publicité du Groupe WPP, à Londres où je suis resté près de 15 ans. Mon rôle consistait à faciliter l’adaptation des campagnes marketing et publicitaires de grandes marques (Pfizer, HP) pour les marchés Européens. Puis d’opportunité en opportunité je suis passé par plusieurs agences internationales, avec toujours cette mission d’aider des marques dans le déploiement de leurs campagnes globales (Oracle, EA Games, Fitbit, Unilever, Groupe SEB, Indeed, Supercell). Mes responsabilités m’ont conduit à faire le tour du monde, et à conduire des projets passionnants comme des ouvertures de bureaux à New York, San Francisco et Sydney. Aujourd’hui j’ai la chance d’aider des entrepreneurs à développer leurs agences sur le Sud Ouest, au sein d’un groupe ambitieux et avec de belles valeurs.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la comMUNICATION ?
Les rencontres. Les parcours, les histoires et les expériences. La communication est un univers très riche, on ne s’y ennuie jamais car il y a toujours de nouvelles plateformes, de nouveaux canaux, de nouveaux enjeux. C’est un milieu en continuel mouvement, toujours tourné vers demain, très innovant et créatif. J’aime aussi beaucoup le monde des agences, je suis fan inconditionnel de la série Mad Men. Quels modèles pour demain ? Comment réunir clients et talents sous une même ambition, il y a tellement d’évolutions à venir ! Le fondateur d’un incubateur de startup à New York a dit une fois « You can’t be good at anything you don’t think in your shower » (« On ne peut pas être bon à quelque chose si on y pense pas sous sa douche » – et j’aime beaucoup ça dans ce métier, c’est captivant !
Quel serait l’évènement marquant dans votre carrière de communicant ?
Il y en a eu beaucoup ! Il y a un moment en particulier, c’était il y a 8 ans. J’étais dans le quartier du Civic Center à San Francisco, et j’étais sorti pour faire un peu de jogging après le travail. Je me suis égaré et je suis passé devant ce qui ressemblait à des garages abandonnés avec des logos placardés. J’y poussé la porte par curiosité et je me suis retrouvé au milieu d’une pépinière de start-ups. J’étais en tenue de jogging, personne ne prêtait attention, c’était un lieu ouvert, plein d’entrepreneurs occupés à bousculer les idées reçues et à imaginer des solutions pour aller conquérir le monde. C’est un état d’esprit qui m’a plu tout de suite et ne m’a jamais quitté à la fois dans ma vision des entreprises de communication que sont les agences mais aussi chez les clients que j’ai pu accompagner. Je suis rentré en Europe avec l’envie de faire les choses autrement, d’apporter des idées nouvelles.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
Je suis un disciple de l’approche de Palo Alto. « On ne peut pas ne pas communiquer ». C’est impossible. Une marque qui ne dit rien dit toujours quelque chose. Et même en temps de crise, il est bon de se le rappeler. Donc je pense que c’est un métier d’avenir ! Il faut continuellement réinventer, trouver des moyens ou des stratégies efficaces, pertinentes. Pour les agences comme pour les annonceurs, il va devenir essentiel d’adopter un discours ambitieux, développer une vraie marque employeur et se positionner clairement sur les thématiques liées à la responsabilité sociale, pour être capable de fédérer ses équipes et donner un sens aux collaborations. De nouveaux modèles d’agences voient le jour, tournés vers plus de collaboration, de partage de savoir-faire et de valeurs ce qui permet de répondre à des besoins pour les marques de plus en plus vastes et complexes liés à la multiplication des moyens de communication. C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup, l’agence de demain. A quoi va-t-elle ressembler ? Je pense que l’image de l’agence traditionnelle, pyramidale, isolée et centralisée va progressivement laisser place à des structures plus ouvertes et des modèles plus responsabilisants. Les collaborateurs de demain seront en quête de valeurs partagées et les clients en recherche de plus en plus de proximité.