Forte de ses différentes expériences, de sa diversité et de sa détermination, nul doute que Sandrine est une communicante aguerrie. Directrice de l’agence Terre de Com, elle sait que la communication est un outil précieux, surtout dans le domaine du bâtiment et son développement durable… Découvrons sans plus attendre son portrait :
Racontez-nous votre parcours…
J’ai fait mon entrée dans la communication à la fin de mes études à Kedge Bordeaux, en effectuant mon stage à la Régie Publicitaire France2/France3 en tant que mediaplanneuse (si, si, ça existait !).
Après un rapide passage dans la presse (Bayard Presse Publicité) et dans l’édition (Le Serpent à Plumes), j’ai été embauchée par l’agence parisienne Serengeti en tant que cheffe de projets. Devenue directrice de clientèle, quelques années plus tard, je gérais les budgets Jacadi, Zodiac, Cristal Saint-Louis et beaucoup de clients dans le Bâtiment comme Rockwool, Finimétal, Laden, Cheminées Philippe, Point P…
L’aventure a duré une dizaine d’années, les années pub où l’on travaillait jusqu’à pas d’heure et la clope au bec !
J’ai ensuite été sollicitée pour créer le bureau parisien d’une agence strasbourgeoise, Carré Blanc Communication. Tous mes clients Bâtiment m’ont suivie dans cette nouvelle aventure. C’est à ce moment que mon nouvel associé et moi avons décidé de créer Terre de Com, en nous spécialisant dans le secteur de la construction. C’était il y a 18 ans.
Aujourd’hui, Terre de Com continue à vivre à Bordeaux.
Comme le secteur du bâtiment a été le premier impacté par les sujets liés au développement durable, j’ai avancé aux côtés de nos clients dès le début sur toutes ces problématiques et cela m’a passionnée ! Raison pour laquelle l’agence revendique aujourd’hui une vraie expertise développement durable que traduit son positionnement très spécifique.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la comMUNICATION ?
Dans la mesure où nous travaillons beaucoup sur des sujets B2B, je vis ma fonction au sens premier du verbe communiquer, celui de transmettre, d’être en quelque sorte une passeuse ou une interface entre une entreprise/organisation et des personnes, aux profils et attentes parfois très différents.
Chez Terre de Com, nos problématiques de prédilection concernent souvent la valorisation d’innovations, d’image de marque ou de démarches liées au bâtiment durable.
Et pour pouvoir bien en parler, il faut avant tout comprendre de quoi il s’agit !
Ce qui me passionne, c’est de devoir entrer dans des sujets souvent techniques, d’échanger avec le marketing/commercial et d’apprendre pour valoriser l’intérêt d’une innovation selon les besoins de telle ou telle cible.
Notre tâche est multiple : il s’agit d’informer, traduire en bénéfices-clients, mais aussi rassurer, séduire, interpeller, engager et convaincre…Tout un programme !
Quel serait l’évènement marquant dans votre carrière de communicante ?
Après 25 ans passés en agences, j’ai vu le monde de la communication se transformer… et ce n’est pas fini !
Un des événements publicitaires les plus marquants a été la première campagne Nespresso : faire passer du café pour un produit de luxe, quel coup de génie ! Tout a été repensé dans ce sens : packagings, show-roms, services… et bien sûr la pub avec Clooney et son désormais célèbre « What else ? » qui, somme toute, ne veut absolument rien dire dans le contexte mais est devenu tellement viral et emblématique.
Notre secteur s’est beaucoup réinventé et a pris lui aussi conscience de son impact sur la société et sur l’environnement.
Comment envisagez-vous l’avenir de votre métier ?
Tant qu’il y aura des entreprises, des organisations et des marques, on aura besoin de communicants. Car même si l’on a le meilleur produit ou service du monde, ça ne sert à rien si personne n’est au courant ! Les outils de création, de pilotage des campagnes, les réseaux, les supports…vont très probablement continuer d’évoluer mais on aura toujours besoin du bon sens, des idées et de la créativité des communicants pour bien piloter ces outils et faire émerger une marque ou un produit/service.
Tout cela va probablement faire encore bouger les lignes et obliger les agences à revoir leur manière de fonctionner voire leur modèle économique.
C’est la raison pour laquelle je crois beaucoup à la pertinence de travailler de manière collaborative en s’appuyant sur l’expertise de chacun, individu ou entité. S’unir pour faire face sera sans doute la clé.
Et je ne crois pas au 100% IA demain sous peine d’avoir des communications identiques à problématiques égales, et donc zéro efficacité. La bonne idée, c’est celle qu’on n’a jamais eue avant. What else ?