Après avoir fait ses premiers pas dans le Stylisme et le Retail, Gaëlle Geay s’est tournée vers la communication pour la suite de son parcours professionnel. Graphiste indépendante, elle monte en 2018 son entreprise qui lui apporte un enrichissement au niveau intellectuel et visuel. Découvrez le portrait d’un esprit créatif au parcours atypique…
Racontez-nous votre parcours…
Je fais partie de ces personnes dont on dit avoir des parcours atypiques. J’ai commencé par des études de Stylisme à Paris, ai travaillé dans le Retail puis ai décidé de reprendre des études à l’âge de 25 ans à l’IUT Michel de Montaigne de Bordeaux en filière Communication des Organisations.
Pourquoi cette formation ? Initialement, je me destinais à travailler dans la Mode en relations presse. L’IUT me permettait une formation complète sans passer par une école. Lors de ma première année, j’ai fait un stage réussi chez Sonia Rykiel en tant qu’assistante Relations Presses. Après ma 2nde année, j’ai déménagé à Paris pensant naïvement qu’il suffisait d’un stage pour intégrer la Mode. Déçue, j’ai repris une carrière professionnelle en Retail et Commerce International dans ce secteur. A 35 ans, je me suis posé des questions sur la viabilité de mon poste que je n’arrivais pas à vendre lors des entretiens. Grâce à des échanges avec mon entourage proche, j’ai pointé du doigt mes connaissances sur les logiciels et mes aptitudes à dessiner. C’est alors que ma carrière a pris un nouveau virage. J’ai suivi une formation professionnalisante de Graphiste pendant 3 ans. S’en est suivi un stage, puis la décision de quitter Paris pour Poitiers afin de me rapprocher de ma famille et de vivre dans un climat plus serein pour lancer mon entreprise. Je suis dorénavant Graphiste indépendante depuis 2018 et je suis ravie de me lever tous les jours pour faire quelque chose que j’aime.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la com’ ?
En plus du côté créatif qui a fait de ce poste une évidence pour moi, j’aime avoir cette chance de pouvoir assouvir ma curiosité. En tant que graphistes indépendants, nous sommes amenés à travailler avec différents types d’entités et d’entreprises dans des domaines variés. Lors de mes études, il m’a été donné une méthodologie que je suis scrupuleusement. C’est-à-dire faire, en premier lieu, un Benchmark.
Cette phase est primordiale dans la connaissance d’un domaine et permet aussi de trouver de l’inspiration. Cette étape est pour moi très enrichissante au niveau intellectuel et visuel.
Par ailleurs, rendre mon client heureux est quelque chose qui m’apporte énormément.
Quel serait l’évènement / l’élément marquant dans votre carrière de communicant ?
Un projet ! Pendant la période de confinement qui a affecté ma jeune activité, j’ai eu l’idée de me lancer dans l’illustration urbaine. Poitiers, contrairement à d’autres villes, ne possédait que peu de visuels imprimés sur différents formats (carte postale, affiche).
Seules les marques de Travel Poster connues avaient pris ce créneau. J’ai donc décidé d’en faire de même avec mon propre style inspiré de l’Affichisme 1900.
C’est pour moi, un réel levier dans la visibilité de mon entreprise et une façon de me faire plaisir sur de nouveaux projets.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
Je pense qu’après cette période d’isolement, les gens ont envie de se retrouver pour échanger, pour travailler et partager des expériences. Il va de soi que mutualiser nos savoir-faire permet d’avancer. Donc je vois l’émergence de plus en plus d’espaces de co-working et d’indépendants travaillant sur des projets communs.
