De Paris à Lyon, puis Bordeaux, Fleur a tracé son chemin avec une passion intacte pour le marketing et l’innovation. Du lancement de Nespresso et GQ à des projets d’urbanisme transitoire comme la création d’une boulangerie éphémère, son parcours illustre sa capacité à transformer les défis en opportunités. Découvrez son histoire inspirante, sa vision du métier et son ambition pour l’avenir d’une communication authentique et engagée.
Racontez-nous votre parcours…
Cela fait près de 20 ans que je suis dans le marketing. J’ai commencé à Paris chez Publicis puis chez son concurrent Omnicom pour faire du conseil en stratégie marketing pour nos clients (Nespresso, Lancôme, Renault, INPES, Renault, Procter&Gamble …). Ensuite j’ai intégré Clear Channel en tant que chargée de marketing BtoB. Etant Lyonnaise d’origine, la volonté de retrouver mes terres natales m’a amenée chez Arthur Loyd (agence immobilière tertiaire) pour mettre en place des stratégies marketing BtoB. Toujours dans l’immobilier je suis rentrée chez un promoteur immobilier, Nexity, pour faire du marketing BtoC cette fois. Mon mari étant Bordelais, c’était à son tour de retourner sur ses terres natales. Nous sommes arrivés à Bordeaux il y a 3 ans. Je suis rentrée chez un promoteur immobilier local, Aquipierre, pour faire du marketing et de la communication. La crise immobilière a eu raison de mon poste et me voici licenciée économique.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la communication ?
Je suis plus marketing que communication, sachant que la frontière peut varier d’une entreprise à l’autre. J’adore différencier mon entreprise des autres. Aller là où les autres ne vont pas. Innover, communiquer différemment. Faire sortir les dirigeants de leur zone de confort.
Quel serait l’évènement / l’élément marquant dans votre carrière de communicante ?
Il y en a beaucoup : j’ai travaillé sur le lancement de Nespresso quand le café filtre régnait sur le marché, sur le lancement de GQ quand les magazines masculins n’existaient pas, sur le site TF1 et le rapprochement de LCI, sur la création de la chaine BeIn Sport… Plus récemment, j’ai travaillé sur de l’urbanisme transitoire en proposant au quartier une boulangerie éphémère pour répondre à leurs besoins en pain car nous devions démolir la seule boulangerie du quartier. J’ai également sensibilisé les équipes internes sur de la communication responsable (goodies 0 plastique et made in France, diminution des impressions de plaquettes commerciales, utilisation de papier ensemencé…) et sur de nouveaux modes de construction et de travail. Ce qui m’a marquée, ce n’est pas le résultat mais la mobilisation de tous dans le changement !
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
J’ai l’impression aujourd’hui que le marketing est réduit au marketing digital et que la communication est réduite aux réseaux sociaux. Le marketing traditionnel et la communication humaine sont pour moi encore essentiels. Pour répondre au « toujours plus vite », certaines entreprises négligent la force d’un marketing stratégique bien réfléchi et bien construit dans le temps. L’IA peut être une aide quand elle est bien utilisée, mais j’ai peur que certaines entreprises ne misent uniquement dessus à l’avenir. Un travail pédagogique est nécessaire, mais ensemble on y arrivera !
Demain, la communication sera responsable et pour éviter le greenwashing, je pense que les métiers de la communication et du marketing pousseront les entreprises à bouger. Il en va de leur réputation, de leur relation avec leurs clients donc de leur vente ! Et c’est une bonne nouvelle !