Emma Bordeau observe l’essor de l’intelligence artificielle avec prudence, tout en cherchant à en tirer parti. Pour elle, si l’IA peut optimiser certaines tâches et affiner l’analyse des comportements consommateurs, elle ne remplacera jamais les piliers fondamentaux de la communication : l’émotion, la créativité et l’intuition. Convaincue que l’avenir repose sur une communication ultraciblée et sur l’importance renouvelée des expériences physiques, elle milite pour un équilibre entre digitalisation et interactions humaines authentiques.
Racontez-nous votre parcours…
Après une licence en architecture à Bordeaux, je m’envole pour Montréal, où je passe trois ans entre une licence en communication et des missions en événementiel. Lyon m’accueille ensuite pour un master en ingénierie culturelle et je réalise un stage au festival de Jazz à Vienne. De retour à Bordeaux, je poursuis en service civique pour Isulia Festival, puis en alternance à l’IBOAT dans le cadre de mon master et qui me plonge encore plus dans le monde de la musique que j’affectionne.
Aujourd’hui, je m’établis pleinement dans ma passion, la photographie : en freelance, je développe la communication et le rayonnement de la galerie arrêt sur l’image.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la communication ?
Ce qui me passionne, c’est le pouvoir des mots et des images. Allier les deux pour faire d’une histoire de marque une identité unique et atypique. Créer du lien entre une entreprise et son public. La communication, c’est un mélange subtil entre stratégie et authenticité, c’est ce qui me motive au quotidien.
Quel serait l’évènement / l’élément marquant dans votre carrière de communicante ?
C’est mon expérience à la galerie arrêt sur l’image. Depuis de nombreuses années je photographie, immortalise les lieux, personnes et cultures qui m’entourent mais je n’avais pas cherché à rejoindre le monde professionnel de la photographie. Avec ma mission à la galerie, j’allie aujourd’hui ma passion de la photographie avec événementiel et communication… J’ai pu voyager pour découvrir les festivals et foires emblématiques de la photographie : Arles, Paris Photo, etc. Découvrir des artistes incroyables, talentueux et sensibles.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
En réalité, j’appréhende l’arrivée de l’IA dans notre domaine. Mais j’essaye de le voir comme un avantage plus qu’un inconvénient. L’IA peut automatiser certaines tâches et servir à déléguer (avec ses limites) mais elle ne remplacera jamais l’humain dans ce qui fait la vraie valeur d’un communicant : l’émotion, la créativité, l’intuition et la capacité à raconter une histoire qui résonne. Je pense que les algorithmes et la data permettent aujourd’hui d’analyser finement les attentes des consommateurs. La communication de demain sera ultra-ciblée : chaque utilisateur recevra du contenu adapté à ses envies, ses valeurs et son comportement. Même si le digital reste dominant, l’importance des expériences physiques revient en force. Il va falloir innover sans cesse, créer des espaces immersifs et des interactions humaines fortes.
