Après 11 ans en agence à Paris, Audrey a parcouru l’Asie et l’Afrique en digital nomad, enrichissant son univers créatif à travers la photographie, la vidéo et l’écriture. Lauréate d’un hackathon, autrice et exposante, elle poursuit aujourd’hui son aventure en indépendante, toujours guidée par sa passion pour la narration visuelle et l’émotion graphique.
Racontez-nous votre parcours…
Mon parcours est un joyeux mélange d’audace, de curiosité et de créativité !
Après onze années à concevoir, développer et piloter des concepts graphiques en agence de communication à Paris, j’ai ressenti le besoin de me réinventer et d’explorer de nouveaux horizons. Cette soif de découverte m’a conduite en Asie et en Afrique où j’ai adopté le mode de vie de digital nomad pendant sept ans, collaborant avec des marques françaises et internationales. Une expérience aussi inspirante qu’enrichissante, qui m’a permis d’élargir ma palette créative en explorant la photographie, la vidéo et l’écriture. Je jongle alors avec les arts, les rencontres et les découvertes, je raconte le monde à travers l’image et le design… j’adore ça !Au Népal et au Cambodge, où j’ai vécu respectivement un an et trois ans, j’ai exercé en tant que graphiste pour des ONG, des agences de trekking… tout en menant des actions bénévoles auprès des populations défavorisées. En Indonésie, j’ai réalisé une enquête de terrain sur la gestion des déchets à Bantar Gebang, la plus grande décharge d’Asie du Sud-Est, pour la fondation Iris, engagée dans la préservation de la beauté fragile du monde. En Russie, au Kirghizistan, au Zimbabwe… j’ai saisi, à travers la photographie et la vidéo, la splendeur du monde pour des croisières et des voyages responsables, équitables et solidaires.
Ces années d’exploration auront nourri ma sensibilité artistique, façonnée par des influences humaines et multiculturelles.
De retour en France, je remporte le premier prix d’un hackathon avec l’équipe de Vacances Ouvertes, où mon travail de directrice artistique est salué. J’écris un livre pour raconter le peuple de l’ailleurs et j’expose mes photographies, toujours animée par l’envie de raconter des histoires à travers l’image. Aujourd’hui, je poursuis mon activité de graphiste DA en indépendante, portée par cette même passion pour la création.
Qu’est-ce qui vous passionne dans la communication ?
C’est en voyageant que j’ai trouvé le sens qui me manquait dans ma conception de la communication. Car bien utilisée, elle peut changer les perceptions et même les comportements. Chaque projet est une histoire à raconter, avec ce juste équilibre entre l’esthétique et l’efficacité, l’émotion et l’engagement.
En tant que graphiste DA, mon terrain de jeu est infini. Chaque projet est une immersion dans l’univers du client, une compréhension de sa cible et des tendances du moment. Cette diversité nourrit ma créativité. Et lorsque les talents se rejoignent – rédacteurs, photographes, illustrateurs… – l’alchimie des idées partagées donne naissance à des projets plus forts, plus riches et profondément inspirants. C’est passionnant !
Quel est l’événement marquant de votre carrière de communicant ?
L’hackathon « Révélateur de compétences », organisé par Pôle Emploi PACA et l’incubateur La Ruche Marseille, a été une expérience marquante pour moi où j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’équipe de Vacances Ouvertes, une association reconnue d’utilité publique qui accompagne les professionnels de l’action sociale dans la construction de projets vacances pour les personnes qui en sont éloignées.
Dans mon métier, je suis habituée à travailler sous pression et à gérer des délais très courts. Mais participer à cet hackathon, c’était cette exigence multipliée par mille ! Un sprint créatif intense, un challenge minuté. Ce qui a vraiment fait la différence est l’intelligence collective. Ainsi, l’énergie, les idées partagées et la synergie entre les membres de l’équipe nous ont permis de repousser nos limites… et de décrocher le 1er prix !
Une très belle expérience qui a renforcé l’idée que la collaboration et l’intelligence collective sont des leviers puissants pour repousser les limites de la créativité et de l’efficacité. Seul, on peut avoir de bonnes idées, mais c’est en les confrontant, en les enrichissant grâce aux regards et aux compétences des autres, qu’elles prennent toute leur ampleur.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication ?
Mon métier est en constante évolution. Plus largement, la communication a toujours été un domaine en mouvement, s’adaptant aux nouvelles tendances graphiques, aux avancées technologiques, aux canaux émergents… Mais il est vrai qu’avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, cette transformation s’accélère encore davantage. Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel de s’adapter, de se former et d’innover. La communication restera un défi permanent, où la créativité sera la clé pour perdurer.
