Aujourd’hui, nous accueillons Agathe Vergnaud, Chargée de Communication Externe à la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique :
Racontez-nous votre parcours…
Après avoir fait un BTS Design graphique et une licence chef de projet web, je me suis lancée sur le marché du travail. Dans un premier temps, j’ai occupé des postes de chargée de communication ou chef de projet au sein de diverses structures. J’ai eu l’occasion de connaître des milieux très différents, que ce soit dans le sport avec l’équipementier Arena, la Bourse de l’immobilier, ou encore la banque à la Caisse d’épargne. J’intègre finalement en 2015 le club de l’Union Bordeaux Bègles en tant que graphiste puis responsable création. Une folle aventure qui aura duré 6 ans durant lesquels j’ai été en charge de l’ensemble des productions graphiques du club. Cette expérience très riche m’a permis de développer de solides compétences dans un environnement sous pression en perpétuellement mouvement. Récemment, j’ai fait le choix de voguer vers de nouveaux horizons en intégrant le service communication externe et institutionnelle de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. Un nouveau challenge passionnant. Je n’oublie pas le sport pour autant, la Banque Populaire étant partenaire des Jeux Olympiques 2024 !
Qu’est-ce qui vous passionne dans la com’ ?
La communication est partout ! C’est un élément essentiel en interne comme en externe, peu importe le domaine d’activité. J’ai eu l’opportunité de travailler au sein de petites structures, d’associations, de TPE, de PME, de grands groupes, et à chaque fois, c’est une nouvelle approche. C’est un métier très polyvalent, qui demande d’être attentif et à l’écoute des nouvelles tendances. Ce qui me passionne, c’est de pouvoir penser et imaginer une campagne de communication globale qui ait du sens et qui soit cohérente peu importe le support.
Quel serait l’évènement / l’élément marquant dans votre carrière de communicantE ?
Lorsque l’on travaille dans un club de sport, les émotions sont fortes. Les résultats sportifs rythment le quotidien et cela impacte énormément la façon de travailler. L’UBB, c’est la première affluence d’Europe au stade Chaban Delmas et quelques délocalisations au Matmut Atlantique.
Je me souviens particulièrement d’un match face à La Rochelle en décembre 2019 au Matmut Atlantique. C’était une grosse affiche avec des objectifs d’affluence ambitieux. Et c’est aussi un gros travail en amont avec un plan de communication très important, que ce soit en affichage urbain, en radio, en display, en digital, sur les réseaux sociaux, et même sur le tram de Bordeaux. Il y a un gros travail la semaine juste avant le match pour préparer tous les contenus, que ce soit le programme de match, bouclé la veille et imprimé dans la nuit, les visuels sur les écrans géants, la signalétique dans le stade, les animations LED en bord de terrain, etc… Et il faut bien sûr tout coordonner le jour J, il y a de nombreuses choses à gérer avec parfois des aléas techniques à régler. Ce fut un magnifique match devant 39 000 spectateurs ponctué par une victoire et une place de leader du Top 14. Le match s’est clôturé sur un spectaculaire feu d’artifice tiré depuis l’enceinte du Matmut Atlantique. Tout le travail réalisé prend alors tout son sens.
J’évoquerais aussi la demi-finale du Top 14 jouée la saison dernière face au Stade Toulousain à Lille. C’est vraiment des émotions fortes de vivre des phases finales, d’autant plus quand c’est une première historique pour le club. C’est aussi un travail phénoménal dans l’ombre, car j’avais la responsabilité de produire des visuels et d’anticiper sur le score final dans le cas d’une victoire. J’ai donc produit un certain nombre de visuels avec les adversaires potentiels pour dégainer les premiers sur les réseaux sociaux en cas de victoire. L’aventure s’est terminée aux portes de la finale, le public ne verra jamais les visuels qui étaient prêts pour la finale. Cette demi-finale avait une saveur particulière pour moi, car c’était mon dernier match au sein du club.
Comment envisagez-vous l’avenir des métiers de la communication / de votre métier ?
La récente pandémie nous a obligés à repenser les modes de communication. Cela a été un accélérateur, notamment sur les usages du digital. Cependant, l’humain doit rester au centre des stratégies de communication. Ce sont donc des projets hybrides qui vont voir le jour en prenant le meilleur du digital, tout en mettant en avant la proximité et l’authenticité.
La RSE est également au cœur des stratégies de demain, les entreprises doivent évoluer afin de mieux intégrer les enjeux sociétaux et environnementaux. C’est une nécessité pour un développement durable et pour donner du sens. Les clients sont aussi plus sensibles à ces valeurs.
Propos recueillis par Muriel MUNIER