Pour l’ouverture de la nouvelle saison des ateliers Web au Node, le community manager de Citron Pressé, Florian Chouekh a abordé le sujet tendance du moment : Snapchat.
L’origine de cette application est apparue après le scandale du parlementaire démocrate Anthony Weiner, qui envoyait des nudes alors qu’il était favori à la mairie de New York. Cet événement a donné l’idée à deux étudiants de Standford, Evan Spiegel et Bobby Murphy, en 2011 de créer un outil qui permet d’envoyer des messages, des « snaps » contenant du texte, des photos ou des vidéos pour une durée limitée avant de s’autodétruire.
Aujourd’hui, Snapchat a énormément évolué. On retrouve dans l’application :
- des stories localisées : regroupement de photos et de vidéos d’utilisateurs pour un même évènement,
- des tops stories : sélection des meilleurs messages publiés dans le monde entier,
- un snapmap : une carte du monde où l’on peut découvrir les photos, textes, vidéos des autres pays,
- Discover : publication d’articles des médias partenaires,
- ses géofiltres : la possibilité de localiser votre lieu grâce à un filtre,
- des filtres qui modifient en temps réel le visage des utilisateurs,
- des publicités : produits, évènements de marques partenaires,
- des lives : la possibilité de regarder en direct un évènement,
- et bien plus encore…
Cet outil compte 173 millions d’utilisateurs dont 8 millions en France, 71% des utilisateurs ont moins de 25 ans et consultent l’application 18 fois par jour soit 30 minutes en moyenne.
Sur cette plateforme, on distingue deux catégories : les millénials, cette génération née après les années 90 qui est devenue une population de consommateurs exigeants qui sélectionnent leurs médias et qui racontent leur vie sous forme de « vlog » dans leur story. Et il y a les marques et les médias qui veulent toucher les jeunes qui ne consultent pas les médias traditionnels (print ou digital) afin d’élargir leur cible.
Snapchat offre de multiples avantages aux médias et marques. Contrairement aux autres réseaux sociaux, ils doivent s’adapter à un format spécifique pour leurs publications et avoir ainsi la chance d’atteindre leur cible déjà bien présente sur Snapchat. 70% des jeunes prennent des photos et regardent des vidéos à la verticale, ce qui a inspiré Youtube par la suite.
Mais il y a aussi d’autres opportunités pour une marque d’être sur Snapchat comme le nombre important d’utilisateurs, l’augmentation de son capital sympathie, toucher une audience différente, créer une proximité, une convivialité et un lien qui implique davantage les « snapchatteurs » à la marque. C’est aussi mieux comprendre les nouveaux usagers tout en innovant et réinventant des concepts.
Grâce à cette plateforme, ils sont plus libres, plus spontanés, plus créatifs et plus fun. Ils diffusent aux utilisateurs des contenus inédits sur l’entreprise et la marque et ses nouveaux produits.
Malheureusement, il existe aussi des inconvénients pour une marque d’être sur Snapchat :
- des investissements coûteux en ressources, c’est-à-dire en production et en compétences diverses (éditoriales, graphiques, motion design…) pour un temps de publication restreint ;
- La création d’un contenu adapté et exclusif à Snapchat qui ne peut pas être exploité une deuxième fois sur les autres réseaux sociaux
- et un gros désavantage sur le fait que 80% des utilisateurs 18-24 ans zappent les publicités.
La mesure de l’audience de ces marques et médias n’est pas encore déterminée et établie. Par conséquent, les marques se contentent de compter le nombre de vues, de screenshots et de messages reçus.
Le but principal des marques et médias est de toucher la cible sur l’affect. Snapchat est un levier qui ne mène pas à l’achat directement mais incite à la curiosité et à se déplacer.
En France, certaines marques et médias ont compris comment attirer les utilisateurs de Snapchat et font désormais partis du Top 5 des influenceurs comme Le Monde et Michel & Augustin.
Anaelle Soret
Source : Florian Chouekh, le monde, leblogdumoderateur.com