Le second atelier Com’avenir nous a emmené dans les coulisses du festival Ocean Climax, festival hybride engagé qui a reçu le 1er prix de l’éco-responsabilité aux Festivals Awards 2017.
Vous avez été nombreux à venir assister à cette visite guidée. Maxime Chagnaud, coordinateur transition écologique au sein d’Evolution, a passé en revue toutes les actions mises en œuvre pour réduire l’empreinte environnementale de l’événement : alimentation et boissons exclusivement végétariennes, typées bio et locales, tri sélectif complet sur l’ensemble des sites, couverts et vaisselles recyclables ou compostables, mobiliers et signalétiques upcyclés.
Cette 4e édition, qui s’est tenue du 6 au 9 septembre à Bordeaux, avait pour ambition de proposer « un monde moins pire » : effondrement de la biodiversité, disparition des espèces, réfugiés climatiques, autant de sujets traités lors de conférences, expositions et autres événements artistiques et intellectuels qui ont rythmé le festival.
Bilan carbone : 140 tonnes CO2e
Une étude carbone est indispensable pour mesurer les impacts et l’évolution de ces impacts au cours des différentes éditions. Le résultat total est évalué en « tonnes équivalent CO2 », qui est ensuite ramené en « kg équivalent CO2 par festivalier » afin de donner plus de sens au résultat et permettre des comparaisons. L’édition 2017 du Festival Climax correspondait à l’émission de près de 500 tonnes CO2e, soit environ 15 kg CO2e / festivalier.
L’étude de l’édition 2018, publiée en novembre par les organisateurs sur le site de l’événement, montre que le poste « Déplacements » apparaît comme le poste largement prédominant avec 90 % des émissions. Il regroupe les déplacements effectués en amont par le personnel d’organisation, le transport des artistes, des conférenciers et des festivaliers.
D’autre part, l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre du festival (140 tonnes CO2e , soit environ 11,5 kg CO2e / festivalier cette année) correspond à un trajet en voiture de 60 km effectué par chaque festivalier. L’ordre de grandeur est donc inférieur à celui d’un déplacement en covoiturage à 2 sur le bassin d’Arcachon depuis Bordeaux pour un week-end. C’est sans compter sur la « compensation interne » représentée par l’évolution du comportement ultérieur des festivaliers influencés par le déploiement de mesures environnementales comme le contenu végétarien, bio et local des repas, le tri total des déchets et les messages transmis lors des conférences. L’étude montre que le volet sensibilisation du festival est un enjeu important, parce que pouvant à lui seul compenser plusieurs dizaines de % du total du Bilan Carbone® du festival, voire, idéalement, atteindre (et même dépasser) la neutralité carbone. La visibilité de ces démarches dans et hors du périmètre du festival constitue un enjeu majeur de l’impact environnemental de l’événement.
Session de rattrapage en vidéo
Pour ceux qui n’ont pas pu être présent.e.s, nous vous proposons une session de rattrapage avec Jean-Marc Gancille qui a accueilli Brut :
Ce festival est 100% végétarien, 100% bio et 100% éco-responsable. Son objectif : sensibiliser à la cause climatique. Voilà comment… pic.twitter.com/rtaWvZ1i35
— Brut nature FR (@brutnaturefr) 12 septembre 2018
Rendez-vous du 6 au 8 septembre 2019 pour la 5e édition de Climax qui aura pour thème « l’Amazonie, ou le déracinement du monde ».
Télécharger le dossier de presse de l’édition 2018
Télécharger le bilan carbone de l’édition 2018
La commission Com’avenir