Crédit photo portrait : Sew&Laine
C’est au tour de Céline Réveillac, chargée de communication, de nous présenter son parcours et les raisons de sa candidature.
Présentez-vous en quelques lignes : votre parcours et vos fonctions actuelles.
Études en École de commerce, premières armes en agence de communication à Paris, freelancing et salariat côté annonceur lors de mon retour à Bordeaux… Mon parcours semble classique, pourtant il est parsemé de doutes. La com’ est-elle vraiment un secteur dans lequel je peux m’épanouir alors qu’il génère des impacts négatifs sur l’environnement et la société ? Comment être fière de mon métier alors que l’indice de confiance des consommateurs envers la publicité est de 17% ( source : DIMENSION 2019, Kantar) ?
Aujourd’hui me voilà alignée ! En charge de la communication d’une association, j’interviens également auprès d’étudiants sur le sujet de la communication responsable/ communication de la RSE et effectue des missions en freelance, toujours avec ce besoin de faire de la communication utile, pour des projets utiles.
Vous candidatez au poste d’administratrice au sein de l’Apacom. Quelles sont les raisons de cet engagement ?
Je suis rentrée au sein de l’Apacom par la porte de la commission Com’avenir en 2013. Mon implication au sein de l’Apacom et de la commission m’a permis de rencontrer des personnes avec les mêmes questionnements, de monter en compétence sur des sujets qui faisaient sens pour moi. Adhérente active, j’ai repris l’animation de la commission il y a 3 ans et ai ainsi rejoint le CA de l’Apacom par la fenêtre, en tant qu’administratrice déléguée. Parmi les actions menées, l’une d’elle est importante, tant dans sa symbolique que dans les évolutions qui vont en découler : l’inscription dans nos statuts, en 2019, de notre souhait de tendre vers un impact sociétal et environnemental positif et significatif. C’est principalement pour ça que je suis là. Mais aussi parce que l’Apacom est un formidable réseau de partage, de rencontres, de montée en compétence, de solidarité entre pairs.
Quels sont les projets développés par l’APACOM (ou idées complémentaires) pour lesquels vous souhaitez apporter votre contribution ?
Vous l’aurez compris, je souhaite poursuivre mon travail au sein de la commission Com’avenir avec les membres qui y sont impliqués souvent depuis de nombreuses années. Il s’agit d’une commission « historique » qui a plus de 10 ans et de beaux et ambitieux projets à son actif (création de la charte Com’avenir, participation au guide Afaq 26000 des métiers de la communication, participation aux Universités d’été de la communication et du développement durable …).
Au-delà de la poursuite de la sensibilisation des adhérents de l’Apacom aux enjeux d’une communication plus responsable (à travers l’organisation d’ateliers thématiques et de partenariats), l’objectif pour moi est d’intégrer la RSE en transversalité au sein de l’association.
Pourquoi pas, également, imaginer de nouveaux partenariats comme avec l’Ademe qui lance actuellement un guide sur la communication responsable ?
Comment voyez-vous l’avenir de votre métier de communicant ?
Nos métiers évoluent sans cesse, toujours plus vite. Qui peut prédire comment nous communiquerons dans 5, 10 ans ?
A plus court terme, voici mes quelques certitudes personnelles. D’abord, le communicant devra prendre acte des nouvelles attentes des consommateurs et citoyens telles que la transparence et l’authenticité. Je crois beaucoup à l’essor du deep-content, une forme de communication proche de l’exercice du journalisme d’investigation que j’apprécie tout particulièrement puisqu’elle a pour but de fournir des contenus informatifs et pédagogiques, qui vont permettre au public visé de se faire sa propre opinion à partir des faits présentés (que ce soit sous format d’infographies, de docufictions, podcasts…).
Enfin, dans un contexte fort de prise de conscience des enjeux écologiques, nous aurons un rôle immense à jouer dans la construction de nouveaux imaginaires. De quoi montrer que la com’ peut également produire du positif !