Candidat à l’élection du Conseil d’Administration le 30 janvier, Xavier Blandin, planneur stratégique indépendant, retrace son parcours et son envie d’engagement.
Présentez-vous : votre parcours et vos fonctions actuelles.
2000 : diplôme d’école de commerce en poche, je frappe à la porte de Saatchi & Saatchi. Je voulais bosser pour Sony, je suis recruté sur Center Parcs. Tant pis, ça y est, je suis publicitaire. Enfin, plus exactement, responsable commercial dans une agence de publicité. Et ma grand-mère pense que je fabrique moi-même les pubs.
2000 – 2015 : je participe à l’éclosion de belles idées, je fais de belles rencontres, je travaille sur des bonnes pubs pour des SUVs, je suis directeur, je dirige surtout des réunions, 2 fois par mois à Dubaï pour parler Vache qui Rit, je change d’agence, je pars à la « Young », je commets des mauvaises pubs sur des problèmes de ballonnement, je suis directeur international, je subis la montée en puissance du digital, je m’enthousiasme pour le brand content, les agences ont changé, je ne me reconnais plus, je n’aime plus mon métier tel que je le pratique, il me le rend bien, je le quitte en 2015.
Depuis 2015 : je fais ce qui me plaît. Je suis planneur stratégique. Je suis intervenant en écoles de communication. Je suis indépendant. Je ne crois plus en la pub. Je crois toujours en l’acte créatif. Et que les idées fortes s’incarnent dans des récits puissants. Peu importe la taille du client ou du budget.
Vous candidatez au poste d’administrateur de l’Apacom Quelles sont les raisons de cet engagement ?
Je suis frustré. Frustré de n’avoir toujours pas rendu à l’Apacom ce qu’elle me donne depuis 4 ans (dont 1 an en tant que clandestin de l’After’com). Frustré de me dire, qu’avec près de 600 adhérents et un titre de « première association professionnelle de communicants de France en région », l’Apacom reste dans l’ombre de la trop parisienne AACC. Frustré de constater que la plupart de mes étudiants ne connaît pas – ou mal – l’Apacom. Frustré de me complaire en spectateur critique quand je pourrais devenir acteur engagé.
Je veux transformer ces frustrations en action.
Pas besoin d’être élu pour ça ? Pas faux.
Mais on est plus efficace quand on est au cœur du réacteur.
QUELS SONT LES PROJETS DÉVELOPPÉS PAR L’APACOM (OU IDÉES COMPLÉMENTAIRES) POUR LESQUELS VOUS SOUHAITEZ APPORTER VOTRE CONTRIBUTION ?
Tous !
Il s’agit de profiter de chacune des actions de l’Apacom pour ouvrir des débats qui dépassent notre secteur et démontrer la singularité de notre association.
Mais puisqu’il faut choisir (car, oui, j’ai une vie en dehors de l’Apacom) : célébrer le courage et l’audace durable des entreprises du Sud Ouest (Trophées de la Com.), donner à voir notre engagement sociétal au travers de nos prises de parole digitales (Communication), nourrir la désirabilité de l’association auprès des étudiants, des jeunes et des créatifs (Welcom’ dans un lieu de lien). N’en jetez plus, la cour est pleine.
COMMENT VOYEZ-VOUS L’AVENIR DE VOTRE MÉTIER DE COMMUNICANT ?
Compte tenu de l’urgence climatique, nous sommes planétairement conduits à modifier nos comportements et nos croyances. Ou bien à disparaître.
Nous, communicants, avons un rôle majeur à jouer dans cette transformation. En réalité, nous avons même l’obligation de nous y atteler.
Les marques vont en effet avoir besoin de plus en plus d’accompagnement pour passer à l’action et devenir des forces critiques et de proposition qui changent le monde. Et la façon dont on fait du business.
Notre secteur a là l’opportunité de redevenir ce qu’il était quand la réclame était à son meilleur, après la deuxième guerre mondiale : un vecteur énorme de transformation culturelle.