On garde le rythme ! Ce matin, découvrons le portrait de François Luc Moraud, candidat pour intégrer le Conseil d’Administration de l’APACOM.
Présentez-vous en quelques lignes :
Les mutations technologiques ne se subissent pas, elles se façonnent. Mon ambition, au sein de l’APACOM, est d’accompagner ce façonnage collectif. Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, j’ai démarré ma carrière comme pionnier de la photographie numérique interactive. Avec plus de 25 ans d’expérience, mon parcours m’a permis d’explorer les multiples facettes de la création numérique (photographie interactive), de la distribution (Directeur achats et services e-commerce) et de la culture (éditeur indépendant).
J’interviens aujourd’hui comme formateur, conférencier et chercheur indépendant, avec un focus sur l’acculturation à l’IA générative, la pensée critique, l’innovation. J’accompagne des entreprises, des écoles d’ingénieurs, des écoles de communication et des universités à travers des formations, des séminaires et des interventions pédagogiques.
J’ai créé et anime également le podcast Acculturia sur ces sujets où j’explore avec mes invités les grands enjeux de l’IA générative et du numérique. Bientôt la saison 2 !
Mon objectif est de démocratiser l’usage de l’IA et de rendre ces technologies compréhensibles et accessibles à tous, pour soi et la société. La voie citoyenne de l’IA et des changements en cours.
Votre engagement à l’APACOM : Quelles sont les raisons qui vous motivent à devenir administrateur de l’APACOM ?
Je connais l’Apacom depuis une dizaine d’années lorsque j’étais co-président de l’association Aquinum et que nous avions collaboré entre les deux associations. Les professionnels de la communication ont un rôle clé à jouer pour sensibiliser, diffuser des pratiques exemplaires et définir des exigences éthiques. Mon expérience me permet de mobiliser la dynamique collective au sein de l’APACOM et d’accompagner la profession à mieux intégrer l’IA, à faire émerger et diffuser les bonnes pratiques et à valoriser les démarches responsables et éthiques.
En tant qu’administrateur, je serais ravi de partager mes connaissances et pratiques et de mobiliser les membres pour que les changements technologiques deviennent des opportunités, et non des contraintes. Je crois fermement au rôle de la co-construction et de l’intelligence collective pour relever les défis posés par l’IA et plus largement le numérique et les technologies hybrides qui sont notre quotidien.
Vos contributions : Quels sont les projets développés par l’APACOM auxquels vous aimeriez contribuer ?
Je propose en particulier de relancer la commission dédiée au digital, en la réorientant vers ces nouveaux enjeux. Je souhaite proposer des retours d’expériences, des visites sur site et des ateliers immersifs, avec un focus sur l’IA, les technologies numériques et hybrides. Mon ambition est de créer un espace d’apprentissage et de réflexion permanent pour les membres de l’APACOM, les aidant à anticiper et maîtriser ces enjeux majeurs.
Cette commission pourrait également aborder les enjeux du numérique responsable, éthiques et légaux, en encourageant des réflexions croisées avec d’autres métiers et parties prenantes.
Mon objectif est de co-construire des ponts et rencontres inter-métiers, favorisant l’intelligence collective et la montée en compétences des membres de l’APACOM, plus que jamais nous avons besoin de communication, et donc de communicantes et de communicants sur et avec ces questions et outils. Pas d’automatisation à tout crin.
En activant cette commission, nous pourrions en outre créer une dynamique de veille et d’échanges inter-professionnels de nos métiers, permettant à chaque membre de monter en compétence sur ces sujets clés.
Votre vision d’avenir : Comment voyez-vous l’avenir de votre métier de communicant ?
En s’inspirant de Mark Twain, on pourrait dire qu’ « Ils ne savaient pas que c’était possible, alors ils ne l’ont pas fait », à quoi j’ajouterai : « Mais d’autres, si. »
Je conçois et vis mon métier de communicant en intégrant en continu des pratiques d’exploration, de test & learn et d’intelligence collective apprises notamment auprès de Google USA dès 2015, et d’exigence de précision des faits. Cette dynamique est à mon sens essentielle pour donner du sens et naviguer dans les changements qui touchent tous les écosystèmes vivants que nous engageons avec l’IA et les transformations induites par le numérique en cours et à venir.
Il y a aussi la question essentielle du sens, de la sobriété et de l’efficience des usages. Pour cela, il faut des idées, mais aussi une pratique, et que les deux se nourrissent. Il est nécessaire de comprendre comment fonctionnent ces technologies pour savoir déterminer ce qui constitue in fine une bonne pratique ou non.
Le métier de communicant se réinvente plus que jamais, de l’enseignement en école jusqu’à la pratique quotidienne dans les agences, entreprises et organisations. À nous, communicantes et communicants, de façonner ce nouveau récit collectif en apportant nos valeurs et nos expériences, à la fois individuelles et collectives. « Mens et manus » l’esprit et la main, comme dit la devise d’une célèbre université. C’est à mon humble mais déterminé niveau le but de ma candidature au poste d’administrateur de l’Apacom.
