Avant-dernier portrait de candidat au conseil d’administration de l’APACOM, avec Frédéric Duprat :
Présentez-vous en quelques lignes : votre parcours et vos fonctions actuelles.
Directeur de la communication de la Gironde depuis bientôt six ans, j’ai effectué tout mon parcours de communicant au sein du secteur public : entreprise ou administration, La Poste, la CUB [NDLR : désormais Bordeaux Métropole] et le Département. C’est au cours de mes différents postes, que j’ai forgé progressivement mon expérience et, je l’espère, mon expertise. Ma formation s’est faite sous le regard bienveillant de Michel de Montaigne sur le campus bordelais mixant histoire et sciences politiques. Je me suis orienté vers la communication après m’être essayé au journalisme, notamment en participant à la création d’un mensuel régional… Ces premières années m’ont définitivement donné le goût de l’information. Elle nourrit les contenus, fonde les messages et nous amène à nous intéresser à ceux que nous voulons convaincre. Qu’il s’agisse d’usager⸱e⸱s (parfois de client⸱e⸱s) ou de citoyen.ne⸱s, j’essaie de rester attentif à bien les percevoir. À la tête de la direction de la communication du Département de la Gironde, je reste toujours animé par cette envie de donner à voir, de donner à comprendre ce que fait cette Institution pour les habitant⸱e⸱s de ce Département. À la tête d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, dont les compétences couvrent l’ensemble de la chaîne graphique (imprimerie comprise) et digitale, je conduis un collectif aux compétences multiples et variées.
Vous candidatez au poste d’administrateur au sein de l’APACOM. Quelles sont les raisons de cet engagement ?
La récente Nuit de la com’ a montré la vitalité de notre secteur d’activité et souligné l’envie de se retrouver, sans doute exacerbée par ces presque deux années de pandémie. Pour autant, cela ne doit pas nous faire oublier que le secteur de la communication, souvent en bout de course, reste fragile et demeure la variable d’ajustement en période de crise. Alors que nous avons une université, des écoles tournées vers la formation à nos différents métiers, il me semble important de poursuivre voire d’amplifier l’intégration des nouvelles générations, qui a toujours été dans l’ADN de l’association. À terme, il s’agirait de faire émerger un projet de rencontre entre communicant⸱e⸱s et celles et ceux qui s’engagent, permettant de promouvoir nos savoir-faire aux services de causes d’intérêt général. Par ailleurs, au moment où Bordeaux va devenir la capitale mondiale de l’économie sociale et solidaire, je vois une véritable opportunité à prendre notre part à cette dynamique et un « terrain de jeu » pour les communicant⸱e⸱s que nous sommes. La participation de l’APACOM au forum de 2025 pourrait être un bel horizon à atteindre.
Quels sont les projets développés par l’APACOM (ou idées complémentaires) pour lesquels vous souhaitez apporter votre contribution ?
L’APACOM a toujours représenté pour moi un lieu d’échanges et de ressources évident à chaque fois que j’ai exercé professionnellement à Bordeaux. Jeune communicant, cette association m’a éclairé, encouragé ; un peu plus âgé aujourd’hui, elle reste un point de référence autour duquel on peut observer ce qui se passe autour de nous et favoriser les passerelles. Dans cette lignée, je perçois trois chantiers potentiels :
– faciliter l’accès des communicants des collectivités et institutions publiques à l’APACOM, permettre ainsi une meilleure influence mutuelle entre logiques publiques et privées.
– poursuivre les travaux de la commission Com’avenir, qui représente un des forts enjeux de notre métier soumis, comme d’autres, aux mouvements de transitions sociales, environnementales et économiques.
– développer de nouvelles approches émergentes autour du design créatif et des démarches UX Design permettant de renouveler l’approche des cibles de communication. Au sein du département de la Gironde, nous nous engageons sur cette démarche ambitieuse mais passionnante.
Comment voyez-vous l’avenir de votre métier de communicant ?
Le⸱la communicant⸱e reste un⸱e passeur⸱e. Dans l’univers que je connais, celui du monde institutionnel, iel œuvre à son niveau au contrat social sur lequel reposent nos instances démocratiques. Dans un monde où la défiance est de plus en plus présente, le⸱la communicant⸱e a une responsabilité à œuvrer à sa place, à favoriser l’écoute mais aussi le dialogue. Notre métier reste primordial et nous devons militer à le faire savoir avec détermination. Dans un tel combat, l’APACOM a toute sa place. J’essaierai d’y prendre ma part.