L’année dernière, nous avions « the Fancy » qui était annoncé comme prometteur et nous avions la montée en puissance de Pinterest. Cette année, les regards semblent se tourner vers un autre réseau en plein essor aux USA. Annoncé par le magazine Forbes comme étant « «Twitter avec un business plan », il s’agit de Pheed.
Etat des lieux
Ce réseau social, créée par une start up de Los Angeles, connaît une croissance phénoménale. En 6 mois, il a séduit 2 millions d’utilisateurs et s’est positionné devant Facebook et Twitter au classement des applications Appstore en Février.
Tourné vers la génération Y (les 14 / 25 ans représentent 81% des utilisateurs), il permet de partager du contenu audio, des vidéos et des images, de manière publique en utilisant le système de hashtag comme sur twitter ou de manière privée en utilisation le principe de cercles d’amis comme sur Google +. Comme sur Facebook, vous pouvez montrer que vous aimez un contenu mais aussi, fait nouveau, que vous n’aimez pas.
Evidemment, il est disponible en application ou en site classique.
Un énième réseau social ?
Oui… et non… Oui car il présente tout ce que les réseaux proposent à l’heure actuelle. Non car son modèle repose sur 3 caractéristiques quasi inédites lui permettant ainsi d’offrir une réelle alternative aux mastodontes du web social :
- Une concentration de diffusion :
Pheed permet de s’exprimer sur les autres réseaux via sa plateforme à l’instar d’un outil professionnel. A partir de la page d’accueil, il est possible de tweeter et de poster un statut sur Facebook.
- Un système de droits d’accès aux contenus plus pointus :
Les Pheeders doivent qualifier leur compte dans différentes catégories allant de « General audience » à « Restricted », pour les moins de 17 ans.
- La possibilité de monétiser son contenu :
Les Pheeders peuvent gagner de l’argent en rendant payant l’accès aux contenus qu’ils diffusent (entre $1.99 et $34.99).
D’un point de vue marketing, cette logique s’inscrit dans celle du Pay per view et des contenus premium : comme sur Deezer ou Spotify, les utilisateurs doivent s’abonner et payer pour avoir accès à des exclusivités ou du contenu de qualité. David Guetta et Rihanna ont déjà ouvert la voie.
Un média social plus personnel voire narcissique ?
Contrairement aux autres réseaux sociaux qui évitent de s’enfermer sur une communauté, Pheed a choisi le territoire de la revendication, de l’affirmation de soi. 3 points clés traduisent cette orientation « radicale », ce changement de registre dans la prise de parole de l’internaute :
- Une image punchy avec en guise de visuel clé un homme tatoué – icône tendance de notre société – et une baseline sans équivoque : « Express Yourself » qui séduira certainement les leaders d’opinion.
- La possibilité d’affirmer sa contradiction, d’éviter le discours lisse du « j’aime » de Facebook en n’aimant pas le contenu.
- La possibilité de monétiser ses contenus et donc de s’ériger en tant qu’expert ou influenceur.
Reste désormais à savoir si ce nouveau réseau aura autant de succès en France. Lancé en 2010 et annoncé comme un nouveau Facebook, le réseau social Path n’a toujours pas percé sur notre territoire. En sera-t-il de même pour Pheed ?
Qu’en pensez vous ? Croyez-vous qu’il reste encore de la place dans l’écosystème social ? Est-ce que la logique « business » du contenu vous semble viable ?
Dites-le nous dans les commentaires !
Jean-Yves Antigny
Discussion
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