Proposées par le Conseil régional d’Aquitaine, Courrier International et en partenariat avec Sud Ouest, la deuxième édition des Tribunes de la presse s’est achevée le samedi 13 octobre à Arcachon après 3 journées dédiées au monde des médias. Une franche réussite pour l’évènement qui a réunit 1500 participants venus assister aux différents débats et ateliers organisés autour du fil rouge « La démocratie à (re) conquérir ». A noter également, la mobilisation d’un public jeune issu de 9 lycées de la région (Arcachon, Bordeaux, Périgueux, Mont-de-Marsan).
Parrainé par Bernard Guetta, éditorialiste à France Inter et à Libération, ce rendez-vous ouvert à tous, a rassemblé des journalistes venus de divers horizons (Etats-Unis, Italie, Grèce, Biélorussie, Chine, Roumanie, Maghreb). Parmi eux : John R. MacArthur, directeur du Harper’s Magazine, Ivan Levaï, journaliste à France Inter, Alberto Toscano, journaliste et écrivain italien, Ammar Abd Rabbo, photojournaliste franco-syrien, ou encore Jamaï Aboubakr, fondateur de l’hebdomadaire marocain Le Journal.
Les temps fort de cette deuxième édition :
La démocratie à (re) conquérir :
Le thème phare de cette deuxième édition des Tribunes de la presse a permis aux spécialistes de la scène médiatique de débattre sur la liberté de la presse, la place des journalistes dans une société en crise. L’exemple des régimes autoritaires en Syrie, Corée ou en Biélorussie est venu illustrer ces témoignages et a soulevé entre autres les questions du pouvoir du journaliste, de l’engagement des reporters et de leurs conditions de travail face au danger.
« Rencontres avec les dessinateurs de presse » :
Parmi les nombreux temps forts, l’atelier « rencontres avec les dessinateurs de presse » a fait salle comble lors de cette deuxième saison. Marc Large, dessinateur pour Siné Mensuel et Dilem, pour le quotidien algérien Liberté, ont croisé leurs croquis et se sont succédés pour commenter en images les débats. « Il faut revendiquer le droit au blasphème » a précisé Marc Large. Sur l’enjeu quotidien du dessinateur de presse, Dilem a expliqué que « le travail du dessinateur a toujours devancé celui de rédacteur. Je dis ce que je pense dans un dessin et ce que je pense n’est pas forcément vrai, alors qu’un journaliste est tenu de respecter certaines règles ».
Elodie Sodes