La com’, c’est un milieu de filles, c’est vrai. Mais les femmes n’ont pas le monopole de la créativité, loin de là ! #MâleInformé, c’est une campagne de communication menée par l’Espace Santé de Bordeaux par les hommes et pour les hommes. C’est percutant, c’est important, c’est bien mené et c’est bordelais… A l’APACOM, on approuve !
Un objectif multiple : sensibiliser, rassurer… et partager
Les campagnes de santé publique visent souvent les femmes, ce qui est normal car ce sont elles qui prennent le plus souvent la contraception et qui portent la vie. En revanche, cela ne devrait pas entraîner une pénurie de campagnes ciblant les hommes.
Les hommes, comme les femmes, peuvent souffrir d’un manque de confiance, avoir des complexes, se poser des questions sur la contraception, le consentement, les MST, la perte de libido, la performance sexuelle… Comme pour les femmes, la liste est infinie.
L’objectif de cette campagne de communication, lancée par l’Espace Santé Bordeaux et désormais nationale, est de sensibiliser les hommes, jeunes et étudiants mais pas que, aux solutions qui leur sont proposées. En effet, les hommes n’ont que peu d’interlocuteurs à qui s’adresser contrairement aux femmes qui voient régulièrement un médecin ou un gynécologue.
Interrogés par les services du Ministère de la Santé, les étudiants en charge de cette campagne déclarent : « Nous avons voulu promouvoir le port du préservatif de manière positive. Porter un préservatif c’est se préoccuper de sa santé, et l’adoption de comportements plus responsables peut aussi se traduire par une fierté d’être pleinement acteur de sa vie sexuelle. »
Des visuels simples et efficaces
Ces visuels parlent d’eux-mêmes et soulèvent de vraies questions : Mon pénis a-t-il la bonne taille ? Mes érections durent-elles assez longtemps ? Sous prétexte que je suis en érection, puis-je dire non ? Dois-je avoir le fameux six-pack pour être attirant ? Que penser de la vasectomie ? Pourquoi ai-je l’impression que les urologues ne voient que des patients très vieux et incontinents ?
Autant de questions qui méritent des réponses et qui laissent parfois entrevoir des vérités beaucoup moins caustiques : de nombreux hommes sont victimes de viols, beaucoup sont contaminés par des MST portées par leur partenaire, certains sont victimes d’anorexie car ils subissent les canons de beauté masculins, d’autres encore constatent des saignements anormaux et n’osent pas en parler.
En bref, on salue une campagne de communication utile, bien menée et efficace !
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Julie Cazalis