Qui l’aurait cru ? Le gouvernement américain vient d’annoncer que dorénavant, les personnes souhaitant voyager aux États-Unis seront dans l’obligation de partager leurs médias sociaux avec le gouvernement depuis les 5 dernières années. L’objectif premier étant de « renforcer les frontières du pays. »
Les réseaux sociaux au cœur du VISA
En mars 2018 dernier, un projet de loi similaire avait été proposé mais n’avait donné suite. Depuis le 31 mai 2019, c’est officiel, toutes personnes désirant obtenir un visa devront communiquer le nom de leurs comptes réseaux sociaux. Mais pas que ! Ils devront également « fournir leur adresse e-mail ainsi que leur numéro de téléphone, en plus de toutes les informations classiques. » En effet, en mettant en place cette politique, le gouvernement américain souhaite « renforcer la sécurité » de son pays. Les réseaux sociaux principalement concernés sont les suivants :
- Youtube
- My Space
Une case déclarant ne détenir aucun réseau social sera également à votre portée.
Par ailleurs l’avocat Greg Sisking a publié sur Twitter, le 31 mai dernier l’interface de ce à quoi ressemblera la plateforme de demande de Visa :
Selon le ministère des Affaires Étrangères américain : « le ministère a adapté son formulaire de demande de visas, pour obtenir des informations complémentaires de la part des demandeurs. Nous souhaitons renforcer les contrôles à l’entrée de nos frontières pour plus de vigilance ». Les États-Unis comptabilisent près de 15 millions de voyageurs par an et souhaitent ainsi renforcer la sécurité intérieure du pays en évitant de nouvelles « tueries ».
Cette mesure ne ferait pas l’unanimité auprès de tous, car elle se voit comme étant une entrave à la vie privée. À noter cependant que pour les pays, comme la France, dont la demande de visa touristique s’effectue via une autorisation électronique (Esta), cette déclaration est optionnelle.
« Montre-moi tes réseaux sociaux, je te dirai qui tu es »
À en croire la nouvelle politique du gouvernement américain, cette citation est porteuse de sens. Comprenez-vous davantage l’importance d’avoir une (bonne) e-réputation ? Pour rappel, l’e-réputation est l’image numérique que renvoie Internet d’une personne physique ou morale ou d’une marque. Celle-ci ne peut être totalement maitrisée. C’est pourquoi, une veille importante se doit d’être effectuée tant bien sur votre personne que sur votre marque/entreprise si vous en détenez une.« Aujourd’hui, dans un monde hyperconnecté, l’e-réputation est en quelque sorte un “bouche-à-oreille” à mille voix ». Retrouvez quelques astuces sur comment optimiser votre veille digitale en consultant notre précédent article.
Dans la vie professionnelle, cette méthode s’appliquait déjà, puisqu’une étude révélait que plus de 52% des employeurs effectuent des recherches sur des candidats sur les réseaux sociaux. Par ailleurs,19% des employeurs ont refusé d’engager un candidat à cause de son activité sur Internet (enquête menée par YouGov). L’État américain fera de même dorénavant et pourra ainsi refuser l’entrée sur le territoire américain, si ils détectent certaines « failles » sur les réseaux sociaux du concerné. De quoi nous mettre la pression..
Bien que cette mesure ne s’applique pas encore pour la France, qu’en pensez-vous ? Le moins que l’on puisse dire c’est que les réseaux sociaux continuent d’envahir nos vies, mais jusqu’à quel point iront-ils ?
Sources : Siecle Digital, The Hill, RéputationVip, 20 minutes
Andréa Glondu