L’humour : un puissant vecteur de communication

Pour la première fois j’ai préparé ma rentrée en assistant à l’Université Hommes-Entreprises organisée par la CECA. Cette 19ème édition fut une parenthèse enchantée dans le prolongement des vacances estivales. Cet espace-temps propice à l’écoute et au bavardage, l’est aussi pour prendre du recul. Il m’a invité à réfléchir sur mes valeurs, à remettre en cause certaines de mes actions, avant de replonger tête baissée dans le tourbillon de la rentrée. Cette année, treize invités hors normes sont intervenus sur le thème du courage et de la prise de risque.
Je n’ai jamais autant ri sur un sujet aussi sérieux. Un hasard ? J’en doute car il n’y a pas meilleur outil de communication que l’humour pour prendre du recul. J’ai commencé à rire avec le charismatique Philippe Gabilliet, notamment Vice-Président de la Ligue des Optimistes de France. Il nous a habillement invités à avoir le courage d’être et de rester optimiste en additionnant exemples décalés et citations fortement symboliques comme celle de Michel Audiard « En France, si les pessimistes volaient, il ferait nuit ».
Jean-Louis Fournier, cinéaste, réalisateur et écrivain, m’a rappelé combien l’humour est un excellent vecteur d’apprentissage en faisant référence à sa « Grammaire française et impertinente ». Il en parle aussi comme d’un puissant exutoire pour ensuite faire face à des situations insoutenables.
L’humour est également un moyen d’adhésion ou d’acceptation très efficace. Grâce au rire qu’il provoque, il chasse le malaise ou le trop plein d’empathie que peut procurer un homme amputé de ses quatre membres comme Philippe Croizon, ou le témoignage d’Elina Dumont, SDF durant de nombreuses années, qui a eu le courage de s’en sortir.
Enfin, il fédère autour d’un état d’esprit, celui du plaisir de vivre qui me donne envie de conclure par la citation d’Oscar Wilde choisie par Philippe Gabilliet : « Au bout du compte c’est le pessimiste qui a raison mais entretemps c’est l’optimiste qui en a profité. ».