L’Europe se montre plus ferme envers trois acteurs du monde du numérique. Après avoir traité certaines plaintes provenant de pays comme la Belgique ou comme l’Allemagne, l’Union Européenne demande à Facebook, Twitter et Google de revoir leur politique de confidentialité sous peine de lourdes sanctions, pouvant atteindre 50 millions d’euros. Les multinationales vont devoir s’adapter aux normes européennes en matière de protection des citoyens (protection de la vie privée, transparence des pratiques publicitaires, lutte contre la cyber fraude…) dans un délai maximum d’un mois.
Cyber haine, un projet de loi de lutte contre les messages diffamatoires.
Les propos à caractères diffamatoire, illégaux ou menaçants sont nombreux sur les réseaux sociaux et peu pris en compte. Une étude a été menée afin d’observer la modération de Facebook, YouTube et Twitter, les conclusions sont assez alarmantes, seulement 1% des contenus signalés sur twitter sont supprimés.
L’Allemagne souhaite y remédier plus que jamais. Le 14 mars 2017 a été instauré un projet de loi de lutte contre les messages haineux sur les réseaux sociaux. Bilan : ils devront être supprimés sous vingt-quatre heures et dans la semaine pour les propos dont la légalité est discutable. Ce projet de loi ne concerne pas uniquement les particuliers, les entreprises ayant un compte sur les réseaux sociaux seront dans l’obligation de nommer préalablement un responsable, il sera l’unique responsable en cas de manquement.
Lutte contre la publicité mensongère.
IPhones à 1 euro, promotions alléchantes… Des offres surprenantes, malheureusement trompeuses : publicités mensongères, arnaques ou encore contenus sponsorisés mal identifiés, l’Europe a décidé d’y remédier.
Selon Reuters, les réseaux sociaux disposent d’un mois pour proposer aux autorités des aménagements devant concorder avec le cadre juridique européen. Les réseaux sociaux ont répondu positivement, proposant déjà certains changements favorisant le respect de ses utilisateurs.
Respect des données personnelles.
Google, Facebook ou encore Twitter disposent de bases de données contenant des informations privées. L’Europe a choisi d’informer les consommateurs. Les utilisateurs seront désormais plus avertis sur l’utilisation faite de leurs données personnelles. Transmissions des données qui seront d’autant plus contrôlées maintenant que Facebook et WhatsApp sont associés. Les deux groupes ont réalisé un rapprochement audacieux en matière d’exploitation des bases de données. Un rapprochement qui a très vite interpellé les autorités nationales de régulation de protection des données personnelles.
Léa Jouvie
Sources : Le Monde, Ouest-france, ITespresso.