Depuis quelques années des influenceuses pas comme les autres partagent leur quotidien sur Instagram. Pourtant, ces influenceuses ne sont pas humaines et attirent des millions d’abonnés. Ces robots influenceuses ont autant de succès que de vrais instagrammeuses et ont même, une attitude similaire.
Les robots influenceuses
Miquela, 19 ans, est une robot influenceuse possédant 1,4 millions d’abonnés sur Instagram. Star sur les réseaux sociaux, son physique digne d’une humaine fascine certains de ses followers et en repousse d’autres. La toile se divise face à cette nouvelle tendance, mais beaucoup d’internautes restent intrigués par cette intelligence artificielle. Miquela, comme d’autres avatars, partage ses tenues en identifiant les marques portées et ainsi les attirent de plus en plus. Les marques font encore beaucoup appel aux influenceurs classiques mais commencent de plus en plus à s’intéresser à ce nouveau type de collaboration. Des marques telles que Supreme, Moschino ou encore Kenzo ont fait des apparitions sur le fil d’actualité de l’instagrammeuse en échange de plusieurs milliers de likes. Dernièrement, Miquela s’est lancée dans la musique et a même fait un clip vidéo avec l’artiste Baauer.
Noonoouri est aujourd’hui influenceuse avec 141 000 abonnés sur Instagram mais aussi mannequin depuis peu. Elle est en effet apparue en première page de couverture Madame Figaro au mois de septembre dernier aux côtés de Carine Roitfeld, une journaliste, mannequin française. On peut voir un court extrait de la séance photo sur le compte Instagram de Noonoouri.
L’impact auprès des internautes
Les créateurs de ces images de synthèse ont tout fait pour qu’émotionnellement, elles soient presque humaines avec des sentiments, des opinions politiques, des états de fatigue… Elle soutient également la cause des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) une facette très humaine qui séduit les internautes. Cela mène à une confusion du réel/irréel pour certaines personnes. Notamment pour les jeunes, qui sont l’audience principale de ces vedettes, ils s’attachent à ce robot et s’identifient à elle. On peut lire des commentaires comme « J’espère un jour être aussi parfaite que toi » ou encore « tu es mon idole », « je t’aime » sous les photos de Miquela. La ressemblance des robots influenceuses avec les humains est tellement troublante que les internautes oublient parfois que cette influenceuse n’est pas réelle.
La jeune communauté de Miquela semble l’adorer et la trouver parfaite physiquement. Seulement pour les adolescentes, prendre ces personnages irréels comme modèles peut être aussi déprimant que de le faire avec les mannequins retouchés des magazines.
Ces robots numériques séduisent et pourraient bien continuer à proliférer dans les années à venir.
Emilie Féret