Les matins de l’APACOM se sont tenus le mardi 22 janvier dernier, à la Maison de l’Eau. Les relations presse d’influence était le sujet du jour, avec les invités Lisa Wyler, consultante indépendante en relations presse et stratégie influence, Amanda et Camille, créateurs du blog 1duvetpour2, et Geoffrey Sanfourche, Social Media Manager chez Cultura.
Jean-Yves Antigny, animateur de cette matinée, a introduit cette conférence en donnant quelques chiffres significatifs. En effet, selon Jim Squires, le head of business d’Instagram, 75 % des utilisateurs du réseau social achètent ou s’informent sur une marque après avoir vu un post qui leur a plu. De plus, l’an passé, les personnes qui ont vu les publications des influenceurs ont acheté 10 % de produits en plus que les autres acheteurs, soit environ 285 dollars de plus.
Qu’est-ce qu’un influenceur ? C’est la première question qui a été posée aux invités. Geoffrey Sanfourche, de Cultura explique qu’il n’y a pas de définition véritable, chacun possède sa propre définition de ce qu’est un influenceur. Pour nous donner la sienne, il prend l’exemple concret de bloggeurs ayant visité la citadelle de Blaye l’été dernier, essayé quelques restaurants, visité le lieu, … Et les restaurants ont remarqué que les visites avaient augmenté juste après. Pour Geoffrey Sanfourche, un influenceur est à la fois prescripteur et producteur. Il est prescripteur car il est capable d’influencer des habitudes de consommation et il est producteur car il est capable de produire du contenu qui génère de l’engagement.
Mais alors pourquoi les marques font-elles appel à des influenceurs ? Le Social Media Manager de Cultura confie que la marque a commencé à travailler avec des créateurs de contenu pour accompagner le lancement du compte Instagram de la chaine de magasins en 2017. L’idée principale était de générer des communautés de passionnés qui se rattachent aux différents métiers que propose Cultura. Lisa Wyler insiste que travailler avec des influenceurs a toujours fait partie intégrante de son métier et qu’elle n’avait pas fait attention a l’évolution que connait aujourd’hui les métiers de relations presse. Quand elle se penche sur la question elle relève que les stratégies proposées à ses clients sont aujourd’hui différentes, tout comme son travail de veille qui n’est plus le même.
Comment leur entreprise Un duvet pour deux a-t-elle été créée ? Les bloggeurs Amanda et Camille expliquent que leur blog et leur compte Instagram ont été créés simultanément. Ils sont complémentaires et permettent de générer du trafic sur le blog depuis Instagram et vice versa sur Instagram depuis le blog, à l’aide de liens intégrés et de boutons. En ce qui concerne les collaborations avec les marques, Camille précise qu’il est important pour eux de rester cohérent avec leur contenu, le voyage et le sport. En effet, ils sélectionnent les propositions et travaillent avec des marques pour lesquelles il est simple d’intégrer les produits à leur contenu Instagram ou sur le blog. Ils ont par exemple travaillé avec Beneteau, en tant qu’adepte des sports de voiles, Lafuma et Millet pour les sports de montagne, Voyageurs du Monde en tant que passionné de voyage, ainsi que les offices de tourisme.
Cette conférence s’est terminée par des échanges autour des rémunérations, des retours sur investissements, ainsi que sur les segmentations d’influenceurs. Pour Cultura par exemple, il existe trois catégories : la long-tail, ce sont ceux possédant jusqu’à 10 000 abonnés, la mid-tail, ce sont qui ont entre 10 000 et 1 million d’abonnés, et la long-tail « les influenceurs célébrités », ce sont ceux qui ont plus d’1 million d’abonnés, où c’est différent dans la démarche car les marques sont amenés à travailler avec des agents et où la notion contractuelle est beaucoup plus poussée.
Emilie Féret