Ces dernières années, les fake news sont devenues un phénomène mondial aux dépens des internautes. Ces fausses informations peuvent avoir différents buts et peuvent parfois être plus impactantes que les vraies informations dans la tête du lecteur. Comment cette tendance va-t-elle évoluer dans les prochaines années ?
Les fake news ont pris une ampleur médiatique tout d’abord en Grande-Bretagne, avec la victoire des partisans du Brexit en 2016 puis aux Etats-Unis lors de l’élection présidentielle. Ce phénomène s’est propagé en France quelques mois plus tard lors de l’élection présidentielle. Certaines fake news ont pour objectif de tromper le lecteur ou d’influencer son opinion sur un sujet particulier. D’autres sont entièrement fabriquées avec un titre accrocheur pour générer du trafic sur un site internet et ainsi augmenter son nombre de visiteurs.
Si Internet regroupe beaucoup de ressources, il est également un nid à fake news. Google News, Facebook ou encore Twitter ont indirectement participé à la diffusion des fake news. Face à ce phénomène, les géants du web ont tous mis en place un dispositif afin de réduire la propagation de ces fausses informations. Ils pénalisent les médias les véhiculant et regagnent ainsi la confiance de leurs utilisateurs. Dans le cadre des élections présidentielles françaises en 2017, Facebook a fermé 30 000 comptes. Twitter a, quant à lui, identifié 50 000 bots (programme informatique réalisant des tâches automatisées) qui ont influencé les élections présidentielles américaines de 2016.
Invité sur la radio RMC, Claude Soula, chef du service économie de l’hebdomadaire L’Obs, a pris la parole en insistant sur le fait que les fake news seront plus intenses en 2019 : « Ce côté technologique des avancées qui vont permettre demain de fabriquer des fake news qu’on ne pourra plus distinguer de la réalité ». Il également ajouté qu’il existe des tests vidéo ou des bandes sonores où l’on fait parler des gens qui n’ont jamais prononcé ces paroles. Il est aujourd’hui possible de faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Claude Soula a souligné : « Ce sera de plus en plus difficile de savoir où est la vérité ».
Il faut alors s’attendre à ce que les fake news persistent cette année sur les médias sociaux avec la difficulté de les distinguer des vraies informations.
Pour se prémunir des fake news, il est nécessaire d’être vigilant, d’identifier la source de l’information. Est-elle fiable ? A-t-elle pour vocation d’être neutre ? A-t-elle un intérêt particulier dans la propagation de cette information ?
Emilie Féret