Dans les pages 24 et 25 du numéro 1759 du 6/3/2014 de Stratégies, Luc Bourrianne confronte agences bordelaises et agences toulousaines.
Les communicants de Gironde et de Haute-Garonne ont pris l’habitude, en cette époque de crise, de miser sur les petits acteurs locaux, face au choix « agence parisienne » voire internationale des secteurs d’activité phares, le vin et l’aéronautique.
Les agences locales, malgré la qualité de leurs prestations peinent à tirer leur épingle du jeu face aux « géants » du secteur à cause d’une « mauvaise connaissance de ce que nous pouvons apporter, nous, agences locales », d’après Maryse Bernard, Directrice Générale de Citron Pressé à Bordeaux.
Pourtant, la « Belle Endormie » semble plus réveillée que sa cousine du Sud. Avec une centaine d’agences pour la capitale girondine contre une petite trentaine pour Toulouse, Bordeaux est plus active malgré des budgets de communication globalement resserrés et des contrats écourtés.
Selon Olivier Ossard, coprésident de Publicis Activ à Bordeaux, cela vient du fait que le marché serait « plus sûr à Bordeaux, alors que Toulouse est d’avantage une terre de cow-boys de la communication ». Mais malgré tout, il est trop tôt pour se réjouir, car il confesse tout de même que « pour aller bien, il faut que le secteur aille bien. Or, même à Bordeaux, ce n’est pas le cas.
Si ce secteur est en berne actuellement, cela vient sans doute du fait que les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées souffrent « d’un triple handicap », d’après Thierry Passemard, Président de l’Agence TBWA Compact. Ces handicaps relèvent d’un « PIB par habitant qui n’est pas exceptionnel, des économies peu diversifiées et des secteurs dominants qui communiquent peu ».
Les agences aquitaines et midi-pyrénéennes sont donc contraintes de plus en plus d’aller démarcher des annonceurs en dehors de leurs propres régions, fautes d’en trouver au sein de celles-ci.
Un mal pour un bien
Ce contexte économique, si défavorable soit-il, pousse les agences des deux régions à se réinventer, se réorganiser et repenser leurs métiers. Ces évolutions sont aux prémices d’une communication nouvelle et de nouveaux procédés ce qui, selon Maryse Bernard est une chose positive car : » nous sommes là pour vendre de l’intelligence, qu’elle soit créatrice, stratégique ou de moyens alors battons-nous là-dessus ».
De plus, le numérique et son développement croissant aide à atténuer le « parisianisme » du secteur de la communication nous dit Thierry Passemard.
Aspect à ne pas négliger qui est peut-être annonciateurs de jours meilleurs pour le secteur de la communication dans le Sud-Ouest.
Bref, un article qui donne le top départ pour les Trophées de la Com. du Sud Ouest !
Maxime Mézy
Source : Stratégies, numéro 1759 du 6/3/2014, pages 24 et 25