Il y a 8 ans, Greenpeace demandait aux plus grandes entreprises du numérique de s’engager pour un approvisionnement basé à 100 % sur des énergies renouvelables. En 2013, Facebook, Apple et Google ont ainsi initié les démarches pour un Internet plus vert, suivis depuis par une vingtaine d’entreprises.
Rappelons que le web, en engloutissant des quantités considérables d’énergie, représente à ce jour l’équivalent de l’ensemble des vols civils mondiaux (soit plus de 609 millions de tonnes de CO2*). En 2020, nous serons 5 milliards d’internautes et le trafic Internet mondial devrait tripler. Cette mobilisation représente donc un enjeu fondamental dans nos efforts pour réduire notre empreinte carbone.
Le rapport annuel « Clicking Clean » dévoile en ce début d’année le classement des géants du net : transparence de ces entreprises en matière d’approvisionnement énergétique et nature de l’énergie qu’elles utilisent (renouvelables ou énergies sales) y sont notamment décryptées. Avec 67 % d’énergie « propre », les réseaux sociaux Facebook et Instagram se hissent sur le haut du podium tandis que Twitter et Pinterest, qui décrochent un F, font partie des plus mauvais élèves.
En bas du classement, figure également Netflix. En 2015, le streaming vidéo captait 63 % du trafic web mondial et ce chiffre devrait atteindre 80 % en 2020. Face à l’urgence d’une prise de conscience de Netflix, Greenpeace a conçu une campagne de mobilisation pour pousser le géant du streaming vidéo à abandonner les énergies polluantes.
De notre côté, nous pouvons aussi adopter des comportements plus responsables : regarder un film en basse définition permet par exemple de consommer quatre à dix fois moins d’énergie qu’un visionnage du même fichier en haute qualité graphique. Quant à notre boîte emails, il est bon de faire un grand nettoyage : vider la corbeille, la boîte d’envoi, se désabonner des newsletters que nous ne lisons pas… Et pour aller plus loin, l’Ademe a édité un guide pour limiter nos consommations d’énergie liées aux TIC au bureau : Guide pratique Internet, courriels : réduire les impacts
Prêts pour répondre à ce défi ?!
Céline Réveillac
* Source : https://www.greenit.fr/2015/05/12/quelle-est-l-empreinte-environnementale-du-web/