Bordeaux est la dernière ville à s’être dotée du Marathon. Pour sa troisième édition, l’épreuve sera utilisée comme vitrine d’une ville en quête de renommée internationale. Mais pourquoi la ville de Bordeaux accorde tant d’importance à un événement au coût élevé et à la logistique si complexe en ces temps de crise ?
Valorisation de l’image de marque
Un événement coûteux, une logistique complexe avec un calendrier surchargé, de nombreuses obligations en matière de sécurité qui engendre un surcoût de plus de 100 000 euros à la charge de la métropole… La ville de Bordeaux voit pour autant l’événement comme une opportunité en termes de city branding et de marketing territorial. Une stratégie qui cette année s’est développée autour de deux axes majeurs :
-La mise en valeur du patrimoine UNESCO d’une ville qui se veut originale.
-Le développement du tourisme international.
Le format nocturne de la troisième édition a permis aux coureurs une épreuve sous les étoiles dans une ville aux monuments sublimés par les éclairages. Une particularité qui reflète l’image d’une métropole dynamique et festive.
Plus de coureurs étrangers
L’événement sportif se veut aussi touristique. Les organisateurs n’ont pas peur de le dire : le marathon est aujourd’hui touristico-sportif et pour faire rayonner Bordeaux à l’international la collectivité peut s’appuyer sur le co-organisateur, Ironman, une marque qui appartient à « Dalian Wanda Group », un groupe chinois qui regroupe les activités liées au tourisme, au divertissement, à l’hôtellerie, et de plus en plus à l’industrie du sport. L’association avec ce promoteur, bien connu pour son influence internationale, est en effet pour la ville de Bordeaux l’occasion d’attirer des visiteurs étrangers : coureurs, touristes ou pourquoi pas investisseurs.
Bordeaux a pour objectif dans les années à venir de créer un marathon à l’influence similaire à ceux de métropoles internationales comme par exemple celui de New-York, qui est connue pour attirer des coureurs du monde entier. Coureurs qui en profitent souvent pour visiter la ville en famille. Bordeaux n’en est pas encore là ! Malgré 40 nationalités représentées cette année, il se trouve que 75 % des inscrits viennent de la région Nouvelle-Aquitaine et seulement 2.6 % viennent d’un pays étranger. Un chiffre qui laisse encore perplexe puisque l’objectif fixé est d’atteindre une participation de 30% de coureurs étrangers d’ici 2019.
Malgré un tarif élevé avec un dossard à 75 euros et pour le moment pas assez de touristes étrangers, les marathoniens semblent satisfaits de l’ambiance durant la course et de la beauté de la ville.
Léa Jouvie
Sources : Rue89Bordeaux, Ironman, i-run.fr