LE CROWDFUNDING, NOUVEAU PORTE-VOIX DES ÉCOLOGISTES

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot et alors que nos gouvernements successifs semblent avoir toujours autant de mal à prendre des mesures concrètes pour la préservation de la planète, il est intéressant (et encourageant !) de voir le crowdfunding dépasser sa fonction d’outil de financement pour devenir un moyen d’action et de communication face à l’immobilisme ambiant.

Des projets qui rassemblent tous les écologistes de coeur.

Si le système du financement participatif est vieux comme le monde (La Statue de la Liberté fut l’un des premiers monuments soumis à un crowdfunding, 100 000 Français ayant participé à son financement), c’est bien son arrivée sur le web, avec la création en 2007 de MyMajorCompany, qui a permis de faire du crowdfunding un outil communautaire et de communication.
Grâce aux réseaux sociaux, aux hashtags et aux plateformes de crowdfunding spécialisées (Collecticity, Miimosa, Lendopolis, Lendosphere, Lita, Lumo, Tudigo, Wedogood et Wiseed… entre autres ), le « green » crowdfunding est parvenu à fédérer une communauté d’internautes écologistes, débutants ou confirmés, tous convaincus de la nécessité de promouvoir des projets innovants.

Pour preuve, en 2017, selon le baromètre du crowdfunding, l’écologie et les énergies renouvelables représentaient 12% des projets financés, occupant ainsi une belle troisième place sur le podium des secteurs concernés

 

Des modèles économiques qui encouragent la responsabilité sociale et l’éthique.

En fabriquant des vêtements uniquement sur commande, la CrowdFashion permet de sensibiliser le grand public au problème d’une surproduction à l’éthique douteuse et du gaspillage qu’elle entraine. Même si le modèle économique de la prévente n’est pas applicable à tous les produits sur du long terme, le crowdfunding permet de communiquer avec force sur la responsabilité de chacun dans l’entretien de ce système de surproduction et de ses conséquences.

De la même façon, en proposant aux donateurs de financer de la production d’énergie verte sous forme d’épargne rémunérée avec les bénéfices de la vente de l’énergie , la plateforme Lumo (dont un des bureaux est installé à Bordeaux ) encourage les particuliers à se poser la question des alternatives à l’exploitation aveugle des ressources naturelles et à contribuer à la transition énergétique.


 

Un Label officiel pour la cause écolo. 

En 2016, Nicolas Hulot annonçait la création d’un label reconnaissant « les projets de financement participatif dans le domaine de la transition énergétique et écologique ».
Le label a pour objectif de qualifier les acteurs de cette transition. Il est assorti d’une liste de plateformes de crowdfunding spécialisées, seules aptes à délivrer le précieux label.

La liste des premiers projets labellisés a été communiquée sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire.
Espérons que les changements politiques récents ne remettront pas en cause cette initiative gouvernementale qui a eu le mérite de faire entendre la voix d’une foule prête à agir pour la sauvegarde de notre planète.

Laure Lapègue

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