L’année 2016 s’achève bientôt. Elle aura été très riche dans le domaine de la RSE, notamment en ce qui concerne la communication et le reporting. Les entreprises se sont adaptées et ont suivi la tendance d’une communication RSE plus humaine, orientée sur le sens et la transparence, pour en faire un point fort de leur performance et de leur réputation d’entreprise.
Toutefois, le secteur de la communication et du reporting RSE a beaucoup à apprendre encore et compte se développer en 2017. Pour pallier l’évolution des tendances de communication et des pratiques, les départements RSE vont donc devoir se mettre à jour.
Dans ce contexte, que peut-on attendre de la communication RSE et du reporting en 2017 ? Voici les prochaines tendances.
L’évolution du reporting
2017 va représenter un tournant dans la manière dont est perçu le reporting en France. Pour commencer, à compter de cette année, débute officiellement la mise en application obligatoire de l’article 173 de la transition énergétique.
Ainsi, dans le cadre de leur reporting, 840 investisseurs institutionnels vont devoir indiquer leur politique en matière de gestion des risques ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Cet article introduit notamment l’obligation de communiquer sur l’ensemble des risques climatiques, « d’évaluer les actifs green de leurs portefeuilles, de définir une stratégie de définition du risque climatique de leurs actifs, ainsi qu’une stratégie de réduction de ce risque (et de l’impact carbone) », comme le précise Clément Fournier, rédacteur en chef du site Internet e-RSE.net.
Bien que certains investisseurs aient déjà commencé à s’approprier cette démarche, c’est véritablement en 2017 que le décret va entrer en application pour les entreprises ayant clos leur exercice le 31 décembre 2016. L’année 2017 verra donc apparaître de nouvelles pratiques de reporting (voire l’émergence d’une nouveau modèle).
Les nouveaux canaux de la communication RSE
Depuis le début de l’année 2016, l’engagement des parties prenantes (et notamment des salariés) était la prochaine étape à valider en matière de développement de la RSE. Cela s’est confirmé grâce à plusieurs études qui ont constaté que la RSE et l’engagement des parties prenantes étaient deux choses véritablement liées. Ainsi, pour mieux engager, les entreprises vont donc devoir mieux communiquer.
Plusieurs questions se posent alors :
- Comment mieux toucher ses salariés, consommateurs et investisseurs en matière de RSE ?
- De quelle manière faire connaître ses engagements ?
- Comment donner du poids à sa communication RSE en interne et en externe ?
Les professionnels vont donc devoir prendre en charge les nouveaux outils de la RSE : les réseaux sociaux, le digital et la réputation digitale. Il est important de constater que la communication institutionnelle laisse peu à peu sa place à une communication plus interactive (comme le souhaitent les parties prenantes, qui réclament que les entreprises exposent leurs engagements et répondent aux interrogations de leurs investisseurs et consommateurs).
Qu’en conclure ?
Alors que la communication RSE était principalement un outil institutionnel répondant à une obligation règlementaire, elle devrait devenir dans les mois à venir un véritable outil stratégique. Le reporting continuera à exister mais ce dernier compte se développer en 2017 (60% des professionnels de la RSE estiment qu’ils passent beaucoup trop de temps à rédiger le reporting, les professionnels sont donc à la recherche d’une nouvelle méthode, notamment grâce aux réseaux sociaux).
D’autres enjeux apparaissent également, ceux d’une communication plus directe avec les parties prenantes, et ce à l’aide du numérique.
Source : e-RSE.net
Julie Nadin