Spécialiste des mobiliers et services urbains, JCDecaux est n°1 mondial de la communication extérieure. Aux premières loges pour répondre aux nouveaux besoins et usages des citoyens, des villes et des annonceurs, l’entreprise sera représentée aux Trophées de la Com. Sud-Ouest par son directeur Marketing France Alban Duron, qui a accepté de participer au jury de l’édition 2018, organisée par l’Apacom.
– Juré, est-ce un exercice que vous pratiquez souvent ?
Alban Duron : Non ! L’entreprise est régulièrement sollicitée mais pour ma part, c’est une première et j’en suis ravi. Au-delà d’une attirance naturelle pour le dynamisme du Sud-Ouest, je suis séduit par l’esprit de ce type de compétition, qui valorise la créativité des campagnes. C’est également une belle opportunité de rencontrer ses pairs, de discuter des tendances du moment et de voir comment les annonceurs et leurs agences s’entendent sur des propositions plus créatives et audacieuses.
– JCDecaux est à la pointe en matière d’urbanisation, de digitalisation et de connectivité. Comment évolue la communication outdoor ?
A.D : Un des enjeux de la communication extérieure est comme partout la digitalisation des supports et des outils. On parle actuellement beaucoup de « digital out of home ». L’essor des écrans digitaux et les ressources en data offrent une nouvelle dimension aux créations des marques. Mais cette opportunité est encore trop souvent méconnue et les créatifs vont pouvoir révéler tout le potentiel du média. Au Grand Prix de la Communication Extérieure à Hambourg en février dernier, nous avons constaté cette nécessité d’un déclic avec tous les D.C présents. En tant qu’acteur majeur sur ce segment, nous avons donc un rôle à jouer pour accompagner les marques sur toutes les dimensions de la pub outdoor : affiches, écrans numériques, street marketing, événementiel, etc. Et cela dans tous les univers : nous venons de signer par exemple un accord avec Monoprix pour digitaliser leurs vitrines. C’est une enseigne qui possède le même ADN que nous : la proximité au cœur de la ville.
– Il y a une catégorie Communication extérieure / Insertion presse dans le classement des Trophées…
A.D : Oui, j’apprécie que le print et la communication extérieure soient présents dans les récompenses et il me tarde d’en débattre avec les autres jurés. Comment voient-ils la place des marques dans la rue ? C’est un sujet qui me tient à cœur, bien sûr : l’agence doit positionner la marque en l’intégrant dans un parcours quotidien et dans cet environnement particulier qu’est la ville. Un véritable challenge créatif, dans un contexte de course à l’attention pour les marques.
– Vous parlez de l’attention portée au média. La communication extérieure n’est-elle pas parfois challengée ?
A.D. : La publicité extérieure est LE média de l’espace public, dans la vie réelle. Il est visible par tous, de façon très immédiate, sans bloqueurs de publicités. Plus de 80% des publics apprécient la publicité extérieure. Cela nous engage sur une communication responsable.. C’est une dimension que je regarderai attentivement en tant que juré des Trophées : l’engagement des annonceurs et des agences en faveur d’une communication « for good ».
Propos recueillis par Claire Goutines.