Derrière une expression qui ferait presque un peu peur, « growth hacking » ou piratage de la croissance, se cache une maîtrise du développement de l’entreprise très recherchée des start-ups qui veulent grandir sans avoir le budget d’une multinationale.
En effet, le growth hacker n’a qu’un seul objectif : la croissance à moindre coût.
Concept venu tout droit de la Silicon Valley, le growth hacking fait référence aux jeunes pousses issues du web qui ont enregistré des croissances aussi créatives que fulgurantes.
Néanmoins, le growth hacking n’est pas une nouvelle discipline. Les entreprises cherchent en général à grandir et les bases restent celles du marketing. La nuance réside plus dans la façon d’appréhender cette croissance.
Profil hybride, le growth hacker est un ninja : à la fois marketeur, analyste de la donnée, créatif et souvent à l’aise avec les concepts techniques du web (il maîtrise le référencement, sait coder…). L’idée est de se renouveler en permanence en testant sans cesse de nouvelles actions, comparant (A/B testing) et analysant les résultats à chaque étape du tunnel de conversion afin de comprendre ce qui fonctionne ou pas jusqu’à trouver celles qui vont générer les pics de croissance (= les hacks).
Les 5 étapes clés de ce tunnel représentent le cycle de vie du client :
- Acquisition : attirer les prospects sur le site, par tous les moyens
- Activation : convertir le prospect à une action (Ex : inscription, téléchargement d’un produit…)
- Rétention : s’assurer que le prospect reste actif et revienne sur le site
- Revenue : générer des revenus
- « Referral » : enfin capitaliser sur le viral et le pouvoir de prescription des utilisateurs convaincus pour recruter à moindre coût.
L’exemple le plus célèbre est celui d’Hotmail qui peinait à se développer jusqu’à ce que les fondateurs découvrent que les nouvelles inscriptions provenaient essentiellement du viral. Ils ont alors l’idée de rajouter une petite phrase, toute simple, à la fin de chaque email :
P.S. I love you. Get your free email at Hotmail
Résultat : la croissance explose. En six mois, Hotmail atteint un million d’utilisateurs, en 18 mois, 12 millions (sur les 70 millions internautes de l’époque).
Facebook, Airbnb, Tinder ou encore Twitter… la majorité des entreprises qui dominent le web aujourd’hui ont commencé avec très peu de moyens. Chacune avec ses techniques de hacking mais elles ont au moins un point commun : avoir déniché un bon pirate ;-).
Découvrez neuf techniques de growth hacking présentées et utilisées par des marketeurs professionnels en cliquant ici.
Magali THEPOT