L’IoT (Internet of Things), qu’on pourrait traduire en français par « l’Internet des Objets » est parfois appelé le web 3.0. Après une ère passée à développer nos relations sociales à travers des réseaux, nous entrons dans une ère où ce sont nos objets qui sont désormais connectés. L’IoT est donc une expertise d’avenir pour les communicants spécialisés dans le digital… d’où l’apparition de formations universitaires dans le domaine. Découverte.
A l’aide ! C’est quoi l’IoT ?
Si l’on veut aller droit au but, on dit que l’Internet des Objets est l’extension d’Internet dans le monde physique. Est-ce qu’on est plus avancé ? Pas vraiment.
Si on veut être scientifique, on dit que l’Internet des Objets est une « infrastructure mondiale pour la société de l’information qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physiques ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication interopérables existantes ou en évolution ». Est-ce plus clair ? …
L’IoT, finalement, c’est ce qui désigne tous les objets connectés qui ont une visée autre que sociale pour les individus. Par exemple, les machines connectées dans la filière santé, de la domotique ou de récupération et d’analyse de données, sont au cœur de l’IoT. En ce sens, ce nouvel Internet est l’évolution logique des progrès scientifiques du XXIème siècle.
L’IoT fait débat. En effet, si l’on utilise de plus en plus d’objets connectés (même pour des causes très nobles comme la médecine), on engendre une croissance exponentielle de la quantité de données à stocker : c’est le big data. Or, ces données doivent être protégées et donc contrôlées par des algorithmes extrêmement puissants qui polluent pour fonctionner.
L’Internet des Objets constitue donc un enjeu de premier plan à horizon 2030 : d’ici là, on estime que 150 milliards d’objets seront connectés entre eux.[1]
L’IoT intéresse les entreprises bordelaises…
Nombreuses sont les entreprises qui s’essaient à la commercialisation d’objets connectés. Il est encore difficile de dresser un bilan financier de ces premières années de l’ère IoT mais nous pouvons d’ores et déjà applaudir de beaux succès dans notre belle région Nouvelle-Aquitaine.
L’entreprise Back Market vient de s’implanter à Bordeaux et a réussi une importante levée de fonds pour contribuer à son développement. Cette startup française, qui compte déjà 30 collaborateurs à Bordeaux, est le leader mondial du reconditionné en matière d’objets connectés.
Depuis 2014, Back Market propose des produits high-tech (smartphones, informatique, photo…) vérifiés et expertisés par des usines de reconditionnement françaises et européennes. Les objets sont de seconde main mais 100% fonctionnels et en bon état. En moyenne, ils sont vendus 30 à 50% moins chers que le prix public constaté.[2]
Back Market est un exemple parmi d’autres d’implantation bordelaise fleurissante dans le domaine de l’IoT. Face aux géants américains qui proposent des solutions innovantes, à l’image de la Google Home ou encore de Fitbit, la France tire son épingle du jeu en proposant des objets connectés aboutis qui permettent de faciliter la vie des utilisateurs, entreprises et particuliers.
… et les établissements de formation
Qui dit expertise d’avenir dit formation. Lorsqu’on n’est pas un professionnel de l’informatique ou du digital, on a du mal à appréhender l’IoT, ses enjeux et ses défis. Les établissements de formation bordelais l’ont compris.
Après avoir participé à plusieurs conférences à Bordeaux en 2015, l’entreprise Parametric Technology Corporation (fournisseur mondial de technologies pour l’Internet des Objets) a confié à une école la réalisation d’une étude de cas portant sur les opportunités de business dans le secteur des objets connectés. Ce sont donc les étudiants de Kedge Business School qui ont été sollicités pour cette étude visant à analyser le marché et à identifier les éventuels facteurs de risque pour une possible implantation bordelaise.
Entre rapport écrit et soutenance orale, les étudiants ont montré leur sens de l’analyse et ont su proposer des solutions innovantes afin d’apporter des réponses pour l’amélioration des process dans les entreprises connectées. A l’échelle mondiale, d’ici 2025, les retombées économiques du marché de l’IoT représenteraient près de 11,1 billions de dollars par année, selon une étude de McKinsey de juin 2015.
Bordeaux et l’IoT, un pari gagnant pour le futur
Le mercredi 4 juillet dernier, pas moins de 55 startups appartenant au réseau de Bordeaux Technowest se sont réunies lors d’un événement organisé à destination des créateurs d’entreprises : le Tech’ Day.
Le technopôle de Bordeaux a par ailleurs annoncé un partenariat avec Sigfox pour contribuer plus fortement à la partie formation. Cette entreprise toulousaine qui est considérée comme le précurseur du réseau bas débit pour l’internet des objets, compte s’installer à Darwin.
Bordeaux, qui a été labellisée « French Tech » en 2014, offre de belles opportunités de développement, avec notamment la construction de bureaux. On pense notamment au quartier Euratlantique, Brazza ou encore le quartier des Bassins à Flot, où de grandes entreprises comme Ubisoft, OVH, Waycom, Betclic viennent de s’implanter.[3]
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Julie Cazalis
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Sources :