L’Ecole du Vin de Bordeaux, émanation du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, existe depuis 1989.
Les activités proposées par l’Ecole du Vin de Bordeaux sont nombreuses et s’adressent aussi bien aux amateurs qu’aux experts, aux journalistes et aux professionnels de la distribution en France et à l’international. Depuis 2011, l’agence Parker+Parker accompagne l’Ecole du Vin pour développer et organiser les formations auprès des étudiants. Initialement adressées aux bordelais, les formations sont maintenant accessibles aux étudiants de la France entière. « Les étudiants étrangers ainsi que ceux en œnologie sont très réceptifs à ces formations » souligne Eugénie Cousin de Parker+Parker. L’agence monte dorénavant des partenariats avec les CROUS pour proposer des dégustations « mets et vins » dans les restaurants universitaires.
Annick Martinez, responsable de l’Ecole du Vin de Bordeaux, a répondu à nos questions.
Quelles sont les missions de l’Ecole du Vin de Bordeaux ? Combien de personnes touchez-vous chaque année ?
Expliquer les vins de Bordeaux, montrer leurs typicités, leur diversité et faire découvrir une région avec les hommes qui les créent. Les vins de Bordeaux font partie d’un véritable patrimoine culturel depuis 2000 ans, région à fort héritage, mais qui vit, bouge et ne cesse de se renouveler. Synthèse entre le patrimoine historique et une projection permanente dans le futur des différents marchés. L’Ecole du Vin de Bordeaux est une émanation du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. La formation porte essentiellement sur les vins de Bordeaux mais découvrir les principes de la dégustation et partir à la découverte de ses sens est en soi universel. Tout le monde peut apprendre à apprécier les vins de Bordeaux.
Pour les résultats, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 1500 personnes formées en 2006
- 11 500 personnes en 2013 en France
- 82 000 dans le monde entier
Depuis quelques années, vous essayez de sensibiliser les étudiants à la culture des vins de Bordeaux en leur proposant des formations allant de l’initiation au perfectionnement en passant pas l’immersion au cœur du vignoble. Sont-ils réceptifs à ces formations ? Apprécient-ils le vin différemment après avoir suivi une formation ?
Environ 60 000 étudiants viennent fréquenter les bancs des universités et écoles tous les ans à Bordeaux. Beaucoup arrivent d’horizons divers. Il est important qu’ils repartent avec un aperçu du savoir-vivre de notre vignoble. Derrière un verre de Bordeaux, on apprend non seulement à déguster mais à découvrir une région dans sa diversité, mais aussi des hommes et leurs métiers. C’est la raison pour laquelle nous intervenons au sein de clubs œnologiques ou associations pour présenter l’économie et les vins de Bordeaux. Rien ne remplace un atelier de découverte éducatif suivi de rencontres humaines et d’expériences dans le vignoble.
Pensez-vous que le digital puisse vous permettre de former encore plus de monde ?
C’est évident. Il permettra de toucher toutes les cibles dans le monde entier, pour les former et leur permettre d’échanger leurs expériences. Il ne se substituera pas à la formation en présentiel mais les deux sont complémentaires. Le virtuel ne peut vivre sans l’expérientiel. Il y aura davantage de personnes formées et mieux formées. L’intérêt est donc double et nous le pratiquons déjà avec succès.
Propos recueillis par Christelle Lecomte