Tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux les connaissent. Ils sont incontournables, leurs posts et leurs comptes ont des milliers de vues, ils peuvent faire le buzz ou le bad buzz autour d’une marque ou d’un produit : ce sont les influenceurs. Les communicants les chouchoutent et les utilisent pour promouvoir leurs services ou produits, mais depuis quelques temps une nouvelle tendance émerge : les faux influenceurs. Retour sur cette pratique pas très orthodoxe.
Les influenceurs, objet de convoitise
Avant de parler de contrefaçon, intéressons-nous aux originaux. Un influenceur est une personne « spécialiste » dans un domaine (mode, voyage, jeux,…) qui possède un blog ou des comptes sur les réseaux sociaux avec un nombre de followers importants. Ces personnes peuvent donc influencer le comportements d’achat ou de consommation des internautes qui le suivent.[1]
On comprend donc pourquoi les marques s’intéressent particulièrement à eux. Un post rédigé par un influenceur permet d’avoir une audience ciblée et un message crédible. Les communicants ont donc tout intérêt à les connaître et à les utiliser.
Quand les tricheurs faussent la donne
Chacun y trouvait son compte jusqu’à ce qu’apparaissent les « fake influencers ».
Eux aussi ont des milliers d’abonnés et ont l’apparence des vrais. Cependant, si on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’ils ont acheté ce que les autres ont obtenu au terme d’un dur labeur : leur visibilité. Car tout s’achète sur le web : les abonnés, les commentaires, les like, même les vues des vidéos et des « stories ». Résultat, les marques et les agences se font berner à leur détriment et à celui des vrais influenceurs.
La rébellion s’organise
Le microcosme digital a réagi [2]. Des blogueurs comme Guillaume Ruchon ou Laura de Lodoesmakeup ont fait une vidéo pour dénoncer ces pratiques douteuses. L’agence de communication KigCom a même lancé un mouvement : #nofakeinfluenceur a vu le jour.
Alertés par le phénomène, Twitter, Facebook et Instagram se sont lancés dans une chasse aux fake. Facebook a supprimé plusieurs comptes inactifs. Instagram a déjà fermé des millions de faux comptes et a décidé de ne plus faire apparaître dans ses recherches les comptes utilisant des hashtag spam. [3]
Cela va même plus loin : certaines entreprises comme Unilever se sont elles aussi lancées dans la chasse aux falsificateurs. [4]
Ne pas tomber dans le panneau
Pour reconnaître les intrus, voici quelques astuces qui vous seront utiles :
- vérifier si les comptes sont certifiés
- le taux d’engagement (nombre de like / nombre d’abonnés) doit se situer entre 5 et 15%
- les commentaires doivent être en rapport avec le post
Pour une analyse plus approfondie vous pouvez utiliser des outils d’audit de compte tels que Hype Auditor ou Social Blade.
N’hésitez à mener votre enquête avant de faire appel aux influenceurs et plus que jamais « méfiez-vous des contrefaçons » !
[1] https://www.journalducm.com/influenceurs
[2] https://jai-un-pote-dans-la.com/nofakeinfluencer-le-label-qui-demasque-enfin-les-faux-influenceurs/
[3] https://siecledigital.fr/2018/07/03/instagram-les-influenceurs-denoncent-les-faux-influenceurs/
[4] http://www.leblogducommunicant2-0.com/2018/06/20/unilever-fait-la-chasse-aux-influenceurs-tricheurs-une-initiative-a-encourager/