Pour la troisième fois, nous voulons en savoir plus sur la profession de directeur/ directrice de la communication. Cette semaine, nous avons la chance d’avoir l’avis de Natahalie Petoux, Directrice de la communication à la Banque Postale à Bordeaux.
Fin ou révolution de la profession de directeur de la communication ?
Sans aucun doute REVOLUTION !
Le Directeur de communication n’échappe pas aux transformations de 90 % des métiers actuels. Notre société et l’économie sont en profonde mutation, challengées notamment par la révolution digitale ; le Dircom doit donc adapter son rôle et ses contributions.
Il devient un animateur de communautés : avec les parties prenantes internes (comité de direction, collaborateurs, ambassadeurs, partenaires sociaux,…), avec les clients, les partenaires et fournisseurs, et avec les différents influenceurs. Il doit générer des liens durables et favoriser les passerelles entre tous ces acteurs car la porosité entre communication interne et externe est de plus en plus forte. L’entreprise s’ouvre indéniablement à son écosystème ; le dircom doit en être le « gardien ».
Un ou plusieurs métiers se cachent-ils dans la peau d’un directeur de communication ?
Le Directeur de communication a plusieurs cordes à son arc !
D’abord un expert : connaître les codes de communication, les transformations liées à sa profession et les aspects réglementaires et juridiques. Il doit pouvoir conjuguer stratégie et mise en œuvre, imaginer et concevoir. On n’échappe pas à l’essence même du métier qui est de maîtriser la plume ! Ecrire, expliquer, argumenter, …
C’est aussi un financier qui, en maîtrisant son budget, démontre qu’il ne représente pas qu’un centre de coût mais est aussi un contributeur au développement commercial.
Enfin, c’est un manager-coach. Il doit favoriser la montée en compétence de ses collaborateurs et impulser un travail collaboratif des différents experts qui composent son équipe.
Comment réagir face à un consommateur parfois lassé ?
Il faut rendre l’expérience client réussie, de bout en bout. Cette expérience, qui est aujourd’hui multicanale, doit être accompagnée de temps de communication qui favorisent une qualité de service optimale. Autant d’actions et d’échanges avec nos clients qui marquent les premiers pas d’une fidélisation.
Quelle tendance pour 2017 ? Quelle est votre règle d’or au sein de votre structure ?
Ma règle d’or pour 2017 : être incontournable ! Nous n’échappons pas au principe de réduction des charges. A nous communicants de démontrer notre valeur ajoutée au quotidien. Le principe des services supports tels que sont la communication, les RH ou la direction financière, est d’être en soutien des services opérationnels, en jouant notre rôle de facilitateur. En 3 mots : utile, efficace et innovant !
Propos recueillis par Léa Jouvie