La rubrique » Dans la peau d’une dircom » revient ce mois-ci avec Julie Raude, directrice de la communication et de la culture au Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Elle nous livre son point de vue sur l’évolution de son métier, qu’elle exerce depuis des années.
Parlez- nous de votre parcours. Comment êtes-vous arrivée au poste de directrice de la communication ?
Je suis diplômée de Sciences Po Bordeaux et d’un master 2 au CELSA à Paris Sorbonne. J’ai tout d’abord travaillé en agence et dans le secteur privé avant de me tourner vers les collectivités locales. Directrice de la communication d’une structure intercommunale spécialisée dans les déchets, j’ai ensuite intégré La CUB devenue Bordeaux Métropole, en tant que directrice de la communication interne. Depuis le 1er octobre dernier, je suis directrice de la communication et de la culture du CHU de Bordeaux.
Au sein de votre structure, en quoi consiste votre métier ?
Pour le volet « communication », il s’agit d’assurer la stratégie et la coordination de la diffusion des messages auprès de nos différentes cibles : nos 14 000 salariés, nos patients, la presse, nos partenaires mais aussi un public beaucoup plus large dans notre périmètre d’attractivité en Nouvelle Aquitaine. Concernant le volet « culture » de ma fonction, l’enjeu est de mettre en place une politique qui favorise le développement de la culture à l’hôpital et qui fasse de notre établissement un lieu ouvert sur la ville.
Quels sont les moyens que vous privilégiez pour promouvoir votre structure et ses services ?
Nous menons un travail important avec la presse, mais aussi avec nos outils web et les réseaux sociaux. Nous mettons en valeur la qualité de la prise en charge médicale, la recherche et l’enseignement au CHU. Nous éditons régulièrement des publications. Nous avons enfin une programmation événementielle régulière pour nos professionnels ou à destination du grand public.
Pensez-vous que le métier de communicant va évoluer dans les prochaines années ? Comment appréhender cette évolution quand on est directrice de la communication ?
Le digital a évidemment bouleversé nos pratiques et, globalement, on raisonne beaucoup plus « multicanal » qu’avant. C’est-à-dire que l’on travaille sur des contenus destinés ensuite à prendre des formes variées. Je constate que de plus en plus, nos publics ont un temps de lecture et, plus généralement, un temps d’attention réduit. On travaille sur des formats plus courts et de plus en plus avec l’aide de la vidéo.
Côté communication de crise et communication sensible, les réseaux sociaux ont évidemment changé la donne. En tant que directrice de la communication, je suis donc logiquement très attentive à nos outils de veille.
Il faut se former et anticiper autant que possible. Et je pense, très régulièrement renouveler nos formats de communication pour rester attractif. C’est la clé pour durer.
Quels sont vos projets com’ ?
Pour ce début d’année, plusieurs événements de sensibilisation à certaines pathologies. Le CHU se mobilise de plus en plus dans les campagnes de prévention. Nous préparons aussi un événement qui fêtera les 40 ans de notre hôpital cardiologique au printemps prochain.
Un dernier mot pour la fin ? Une règle d’or ? Une devise ?
Toujours rester positive !
Propos recueillis par Emilie Féret
