Dans la peau d’une chargée de com – Camille Choplin

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Camille Choplin, alias Ecologirl sur son blog éponyme, a été chargée de communication durant 7 ans à la Maison écocitoyenne. Elle revient pour l’Apacom sur sa mission et sa vision de la sensibilisation au développement durable.

– Peux-tu nous rappeler ce qu’est la Maison écocitoyenne ? 

La Maison écocitoyenne (MEC) est un établissement public, rattaché à Bordeaux métropole. Sa mission est l’accompagnement des changements de comportement vers plus d’éco-citoyenneté. Elle a été inaugurée en octobre 2010 et accueille environ 25.000 personnes chaque année. Les outils de sensibilisation sont nombreux : expositions (actuellement on peut y découvrir une expo sur la réduction des déchets), conférences, projections mais aussi des ateliers très pratiques qui donnent envie de « s’y mettre » pour de bon : réparation de vélo, couture, fabrication de produits ménager ou cosmétiques, nutrition… Elle accueille également des événements d’entreprise si le sujet est en accord avec ses thématiques. Elle est ouverte du mardi au dimanche en accès libre et gratuit.

– Quelles sont les missions d’une chargée de communication au sein d’une telle structure ?

Avec 300 événements par an, il est important de bien communiquer pour toucher le public selon ses appétences. La chargée de communication met à jour les différents outils : le programme mensuel papier, le site internet, les réseaux sociaux, les agendas de la ville et de la métropole. Elle communique également auprès de réseaux spécialisés et de la presse.

– Y a-t-il des particularités telle que la typologie des publics auquel vous vous adressez ?

La Maison écocitoyenne accueille tous les types de public : scolaires, professionnels, familles, grand public.

– Comment fait-on pour communiquer auprès d’un public si varié ?

Avec une seule personne en charge de la communication, on ne peut pas affiner par type de public. On essaie d’ajuster au mieux et de varier les supports. La thématique joue beaucoup, je reste marquée par l’énorme affluence pour le film « L’éveil de la permaculture ». Pour des raisons de sécurité, nous avons dû fermer les portes avant même le début officiel de la rencontre et beaucoup de gens sont restés à la porte !

– Y a-t-il des qualités indispensables quand on gère la communication d’un lieu de sensibilisation au développement durable ? 

Je pense qu’il est indispensable d’être soi-même engagé dans une démarche environnementale avec une bonne culture du sujet. La curiosité, la rigueur, la créativité et l’autonomie sont également indispensables.

– Selon toi, communiquer sur le sujet de l’environnement implique-t-il la même démarche que communiquer sur un autre sujet ? 

Le fait de proposer des activités concrètes facilite grandement le travail. On ne communique pas sur l’environnement mais sur un atelier ou une conférence bien précise. A nous de trouver les moyens les plus efficaces pour attirer le public. Les ateliers pratiques marchent très bien sur Facebook grâce à leur viralité par exemple.

– Vous faites-vous accompagner, de façon ponctuelle ou récurrente, par une agence ou un prestataire ?

De façon générale, nous travaillons sans agence mais nous sommes épaulés par les services de Bordeaux métropole : service communication, reprographie, graphistes… J’ai été formée à Indesign et Illustrator. Pour le reste, j’avais déjà de bonnes bases grâce à mes précédentes expériences et mon blog. D’autre part, nous avons récemment travaillé avec l’agence Cosmo (en marché avec Bordeaux métropole) sur le livret de jeux pour enfants qui accompagne l’exposition Génération ZZ.

– Quelle est pour toi l’action de communication de la MEC la plus réussie, pourquoi ? 

Nous nous sommes beaucoup amusés à imaginer et réaliser les 5 ans. Plantations de fleurs sur le parvis, concerts, animations pour les enfants, mise en valeur des associations partenaires… Ce fut un bel événement qui a permis de faire connaître la Maison écocitoyenne à de nouvelles personnes.

 – Après 7 années au sein de la MEC et en tant que blogueuse, as-tu identifié les leviers qui permettent les changements de comportement ? 

Je pense que les gens qui s’engagent dans une démarche écologique le font parce qu’ils sont touchés au plus profond d’eux-mêmes. Ils ne peuvent plus faire autrement par la suite ! La pédagogie est importante mais si elle est dénuée d’émotions ou de sens, elle ne peut pas être suivie d’une mise en action. Ceci dit, je pense qu’il est important de varier les façons de dire les choses car nous serons tous touchés de différentes façons. Pour ma part, je resterai sur l’écologie positive sans chercher à donner de leçon !

– Une formule magique à nous partager ?

« Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et belle » Antoine de Saint-Exupéry

– Et maintenant?  Des actus à nous partager ? Comment comptes-tu poursuivre ton engagement ?

Je suis ravie de l’accueil réservé à mon roman « Tout le monde ne raffole pas des brocolis » sorti en octobre dernier. Mes lectrices et lecteurs y découvrent de nombreuses astuces et initiatives positives pour mettre plus d’écologie dans leur vie quotidienne. Le tout grâce à une fiction légère et facile à lire. Le bouche-à-oreille fonctionne bien et le roman sortira en poche avant l’été !

Pour cette année 2019, j’envisage d’accompagner au mieux ce roman (dédicaces, salons…), d’envisager l’écriture du 2ème et pourquoi pas des histoires pour les enfants mais aussi de proposer des ateliers et conférences pour diffuser toutes ces bonnes idées et emmener plus de monde avec nous !

 

Propos recueillis par Céline Réveillac

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