Révolution digitale, télétravail, communication responsable… Les temps changent et le métier de directeur/directrice de communication aussi ! Nous avons décidé de partir à la rencontre de ces personnes orchestrant la communication pour une vision nouvelle de la profession de dircom’. Arnaud BIGEX, directeur de la communication au sein de la Fondation John BOST nous en dit plus.
Fin ou révolution de la profession de directeur de la communication ?
D’abord, notre métier me semble de plus en plus orienté vers du conseil en communication auprès des différentes entités du groupe ou des établissements. En effet, chaque direction est sensibilisée à l’intérêt social et politique de la communication au travail. J’ai remarqué qu’en plus des conseils effectués auprès de la DG, je suis de plus en plus sollicité par les autres directions d’établissement qui me posent beaucoup de questions sur la façon de communiquer. Cela permet d’anticiper les éventuels problèmes que pourrait engendrer une mauvaise communication, que ce soit sur le fond ou la forme.
Avec le développement des réseaux sociaux, nous devons également savoir équilibrer notre communication entre l’émotion (instantanée avec du visuel et/ou des textes courts) et la raison (les sujets de fond, très écrits et développés).
Un autre aspect de notre métier est de savoir rester en veille permanente sur les nouveautés en social média. Les outils de communication numériques évoluent très vite (souvent en s’améliorant) et nous devons être parmi les premier à les utiliser pour être différents des autres dans son secteur d’activité.
Enfin, il faut accepter qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas maîtriser l’intégralité de notre communication. Les réseaux sociaux sont très utilisés pour la communication des entreprises mais c’est également un bel outil de critique pour les consommateurs. Par exemple, il faut accepter d’avoir de mauvais commentaires sur un post Facebook, et les laisser en essayant de répondre à ces personnes…
Un ou plusieurs métiers se cachent-ils dans la peau d’un directeur de communication ?
Pour ce qui est d’une PME, il est clair que le directeur communication doit être le mouton à 5 pattes : il doit être un chef de projet, maîtriser les messages de communication, connaître et savoir utiliser tous les outils de communication traditionnelle et digitale (et proposer ainsi du cross média) et gérer les budgets. Mais ce qui prend le dessus, c’est qu’il doit être un manager capable de motiver ses troupes tout en étant à leur écoute : le management participatif a le vent en poupe !
Comment réagir face à un consommateur parfois lassé ?
S’il est lassé, il faut trouver une autre histoire à lui raconter ! Rendre plus humain notre communication en proposant de l’authentique, il doit pourvoir s’identifier.
Quelle tendance pour 2017 ? Quelle est votre règle d’or au sein de votre structure ?
Une accentuation du côté humain de la communication tout en présentant de l’authentique.
Propos recueillis par Léa Jouvie