Indépendants ou intégrés dans une structure, nous sommes tous amenés à travailler avec d’autres personnes autour d’un même projet. Comment concilier les attentes de chacun ? Existe-t-il des méthodes pour favoriser les relations interpersonnelles ?
Le dernier 18-20 des indépendants était animé par Irina Dobre, de Ditcomm.
Pendant près de 2 heures, Irina Dobre a partagé avec nous son savoir-faire et savoir-être dans ce domaine. Le travail en équipe, elle connait bien puisqu’ elle ne fonctionne que comme ça !
C’est même sa marque de fabrique. « Chez Ditcomm, je suis seule et je constitue des équipes différentes par projet. A chaque fois, je vais chercher dans mon carnet d’adresses les free-lances les plus adaptés. Autrement dit, les équipes autour de moi changent tout le temps ! »
Premier cadre posé, la définition du travail en équipe : c’est un effort coordonné dans l’intérêt d’une cause commune. Mais le porteur du projet va devoir tenir compte des différences de personnalités, d’attentes et de besoins des membres du groupe. Pas si simple car l’enjeu n’est pas seulement financier, notamment en entreprise où les relations hiérarchiques vont interférer.
Entre indépendants aussi, ce n’est pas si évident : celui qui est à l’origine du regroupement est-il toujours le leader ? Face au client, les autres peuvent-ils s’exprimer ? Qu’est-ce que le « leader » attend de ses collègues ?
Pour Irina, le meilleur moyen de bien débuter un travail collectif est de fixer dès le départ un cadre de collaboration précis, bienveillant, dans lequel chacun aura défini ses attentes. Définir, oui, mais aussi le faire accepter par chacun.
Une fois ces bases posées, des bonnes pratiques vont aider à la réussite du groupe :
- Animer l’équipe et communiquer,
- Déléguer,
- Motiver, donner des signes de reconnaissance…
Au service de ces méthodes, les outils collaboratifs sont essentiels et permettent d’accéder facilement à toutes les informations : avec Google Drive ou Dropbox, vive les plannings, gestion de projets et documents partagés. Finies les V1, V2.. V6 des fichiers Word sans cesse corrigés, chacun travaille directement sur le même fichier.
Attention quand même nous dit malicieusement Irina, « ne partagez jamais le dossier source Dropbox avec votre client, 9 chances sur 10 pour qu’il efface un contenu important qui sera à jamais perdu. ».
Le partage a ses limites… informatiques !
Il y eut de nombreux échanges suite à l’intervention d’Irina, portant majoritairement sur les relations annonceurs/agences/indépendants. Des discussions nourries sur les tarifs, les appels d’offre publics, le respect des plannings, la gestion d’un client, les limites à poser. Débats également sur la plus-value des indépendants face aux grosses structures.
Didier Rigaud a séduit tout le monde avec son concept « d’artisan de la communication » : un intervenant qui offre à ses clients une relation de proximité, une réponse plus personnalisée, qui a le choix de compter ou de ne pas compter son temps sans avoir trop la pression de frais fixes élevés, et dont la grande force reste les relations humaines.
Maxime Mézy