Après 40 ans de bons et loyaux services, l’ours polaire sur sa banquise peut mettre fin à sa carrière de rôle principal pour les visuels de sensibilisation au réchauffement climatique.
En effet, depuis quelques années, le langage visuel sur l’environnement commence à se renouveler et une nouvelle forme de discours apparait peu à peu, mettant notamment l’accent sur les solutions et les alternatives.
C’est le constat de cette mutation qui est au cœur d’une étude sur l’impact émotionnel des « visuels climatiques ». Réalisée auprès d’un échantillon de 1 500 individus, elle a été conduite par l’association Place to B en partenariat avec l’Ademe, l’institut de sondage BVA, Mickaël Dupré, Qu’est-ce qu’on fait ?! et The Conversation France.
Les résultats de cette enquête, retranscrits sur une plateforme en ligne dédiée, permettent aux communicants et journalistes de comprendre dans quelle mesure les visuels climatiques jouent sur les prises de conscience ou les mobilisations citoyennes.
Véritable guide pour tout communicant souhaitant aborder le sujet de l’environnement, le site web recense le matériel de recherche (corpus d’images utilisées, interviews filmées et ressources en lien avec le sujet), donne accès en quelques clics au visuel le plus approprié en fonction du public visé, et propose des conseils pratiques aux professionnels de la communication de tous horizons.
Parmi les enseignements présentés sur l’interface ouverte le lundi 28 août, notons qu’un acteur privé doit éviter la mise en scène des conséquences du réchauffement climatique et l’utilisation de codes humoristiques ou décalés, et privilégier des visuels présentant des solutions techniques relevant strictement de son domaine d’activité. Pourquoi ? Les entreprises privées sont jugées comme premières responsables du réchauffement climatique et ne sont donc pas perçues comme légitimes pour sensibiliser à la cause environnementale.
La commission Com’Avenir accueille le lundi 25 septembre l’équipe Place To B qui présentera en détails les résultats de son enquête et répondra à nos questions. Inscrivez-vous !
Céline Réveillac