Une nouvelle fois, la com se retrouve au banc des accusés.
Un récent ouvrage relance le sujet. Celui d’Aurore Gorius, « Les gourous de la com dérapent« , remet sur le tapis l’influence des « spin doctors » sur les politiques. En anglais, « to spin » signifie « tordre », d’où, au sens figuré, « appliquer une torsion » aux faits, à l’image, mettre en scène. Des « spin doctors », experts en détournement du regard, en masquage de vérité.
Julien Rousset, qui interviewe l’auteur dans Sud-Ouest du 21 avril, pose bien dans son titre, « Disgrâce de la com », la problématique de notre métier : la com est régulièrement discréditée…
« C’est de la com ! » est devenu synonyme de vent, poudre aux yeux, intox, démagogie, apparence, voire propagande et manipulation… Un véritable leitmotiv qui met en doute une info, une action, une stratégie.
Ainsi donc, les communicants n’auraient d’autres missions que de faire de l’enfumage, de jouer au prestidigitateur, de faire disparaître les problèmes en agitant un leurre…?
Au cœur de tous les enjeux : les très courtisés médias.
Pourtant… à regarder le Baromètre de confiance d’Opinion Way, on constate combien il est urgent de changer la donne. Les médias y sont placés en avant-dernière position avec 24% de taux de confiance, juste au-dessus des partis politiques qui ferment la marche à 12%…
Redonner de la crédibilité aux médias, aux politiques, mais aussi aux entreprises, aux marques, passera par de la Com’, celle avec un grand C, pilotée par de vrais professionnels, soucieux de construire une réputation sur le long terme, et non juste de produire un buzz par essence éphémère.
Chantal Carrère-Cuny
Présidente de l’agence Passerelles