« France expérimentation ». Voici le nom de la nouvelle opération visant à suspendre certains règlements existants concernant les supports publicitaires. Orchestrée par la Direction générale des entreprises du ministère de l’Économie, l’opération a pour objectif d’observer les conséquences d’une nouvelle réglementation. Ici, autoriser la publicité sur les trottoirs publics.
Pour cette opération, plusieurs entreprises se sont présentées pour réaliser ce nouveau mode de communication. Une trentaine ont été sélectionnées. Biodergr’AD fait partie des candidatures retenues. L’entreprise propose des solutions pour transformer les trottoirs en support publicitaire et souhaite expérimenter cette nouvelle méthode dans « des villes à fort potentiel ». La ville de Bordeaux a été sélectionnée pour tester cette nouvelle méthode.
Bordeaux pas vraiment d’accord…
Bien que flattée d’avoir été sélectionnée par l’entreprise Biodergr’AD, Bordeaux ne montre pas un réel enthousiasme à ce mode de communication. Voulant au contraire limiter les emplacements publicitaires, la métropole perçoit ce projet comme néfaste pour la qualité de l’espace public. Jean-Louis David, adjoint au maire, chargé de la vie urbaine de Bordeaux, ne souhaite pas mettre en pratique ce projet, bien qu’il reste ouvert à la discussion.
Une solution pourtant écologique
Le projet est souvent perçu comme « néfaste pour la qualité de l’espace public » pourtant les messages sont éphémères et devraient être plutôt perçus comme un moyen de lutter contre la pollution visuelle, nous précise Tanguy Bard, directeur de Biodergr’AD.
Les messages sont de plus réalisés avec des techniques écologiques :
– Un marquage au sol par projection d’eau. La publicité sera visible une semaine environ et ne contient aucun polluant.
– Un marquage au sol par projection de peintures biodégradables. La publicité sera visible trois semaines.
Un projet pour en parler
Ces derniers mois, quelques publicités sont déjà apparues sur les trottoirs, pourtant aucun accord n’avait été passé. La publicité au sol ne figure pas dans le règlement local de publicité intercommunale (RPLI) pour le moment. Une enquête publique va être réalisée. Le but étant pour l’institution de « dédensifier, harmoniser les différentes publicités, réduire les formats, veiller à la qualité et à l’esthétisme des dispositifs, interdire les enseignes sur clôtures, adopter la règle d’extinction nocturne pour les enseignes lumineuses ».
Léa Jouvie