Venu spécialement de Paris pour le 18/20, Micke Gomes a exposé pendant deux bonnes heures tous les avantages à utiliser la vidéo sur le web. Brillant et passionnant…
Il n’y a pas si longtemps, Micke était stagiaire à l’agence 1min30. Depuis il a fondé sa propre structure de conseil digital, Ambasdr pour aider les PME à mieux communiquer sur les réseaux sociaux et travaille au sein de l’agence DISKO. Depuis 4 ans, il explore toutes les fonctionnalités du format vidéo. Premier constat : la croissance constante de ce média qui représente actuellement plus de 60% du trafic web, une part appelée encore à augmenter.
Un succès qu’il explique par « le côté impactant d’une vidéo, un format adapté au mobile et au partage et enfin un support qui génère du trafic vers des plateformes et des sites. »
Parée de toutes ces vertus, la vidéo a tout de même des exigences en termes de créativité, de coûts de production et souvent d’apprentissage. Ne devient pas vidéaste qui veut !
Youtube, THE plateforme
Les chiffres donnent la mesure de la puissance de Youtube : 1 milliard d’utilisateurs actifs/mois, 400H de vidéo uploadées chaque minute et 30% des vues qui se font sur mobile. Pourtant rien n’est gagné : l’internaute a la fâcheuse tendance à quitter la vidéo après 30 secondes, ce qui laisse peu de temps à la marque pour le convaincre de rester, ou mieux, de cliquer sur le bouton call-to-action qui l’entrainera ailleurs… sur le site de la marque par exemple. Puisque le challenge est là : la vidéo est là pour attirer et créer du trafic ailleurs.
Micke Gomes passe en revue les nouvelles tendances ou fonctionnalités sur Youtube :
- le webinar live, un format qui se développe car le direct est très apprécié des utilisateurs, plutôt en B2B;
- le format 360°, également en hausse. L’internaute adore interagir avec la vidéo. Google a d’ailleurs développé le CardBoard (boîtier carton dans lequel on glisse son smartphone) pour faciliter l’usage des vidéos 360° avec son mobile ;
- les Youtube cards : icônes qui apparaissent sur la vidéo : en cliquant dessus, ça ouvre d’autres vidéos ou liens. On peut aussi poser des questions à l’internaute en direct. Idéal pour récupérer des informations sur les consommateurs !
- Les publicités, selon le système d’enchères similaires aux Google adwords : pour Micke, « il faut déjà vérifier que sa vidéo remporte une certaine audience avant d’investir en publicité sur Youtube. Si elle n’est pas téléchargée, cela ne sert à rien de payer. » Sinon, il reconnait que les coûts sont modiques, entre 0.02€ et 0.10€ la vue (qui n’est facturée qu’après minimum 30 secondes de vision).
Curieusement Youtube n‘est pas la plateforme favorite des marques qui considèrent que Facebook est plus impactant. Là aussi, les coûts sont raisonnables (entre 0.01€ et 0.10€ le clic) mais attention, il y a un petit piège, nous dit Mike : « on paye au clic mais Facebook comptabilise le clic pour mettre en route la vidéo ».
Partager tous les moments de sa vie
A côté d’autres plateformes, type Periscope, Webikeo ou Vine, 2 d’entre elles séduisent particulièrement les jeunes :
Instagram, propriété de Facebook, qui compte 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels et 4.2 milliards de like quotidiens. Sur Instagram, les vidéos durent 1 minute maximum mais cela suffit pour raconter sa vie et les jeunes adorent ça. Les marques l’ont bien compris et ont massivement investi la plateforme, très adaptée pour pousser l’UGC (User Generated Content) autrement dit c’est l’utilisateur qui créé lui-même le contenu.
Snapchat, fort de 8 millions d’utilisateurs en France, dont 71% ont moins de 25 ans. Les vidéos sur Snapchat durent 10 secondes maximum puis disparaissent. Pourtant, malgré cette courte durée de vie, les jeunes passent en moyenne 30 minutes par jour sur Snapchat.
Conclusion de Micke Gomes : « une vidéo qui deviendra plus expérientielle –la montée en puissance du 360] ou de la réalité virtuelle- et sensorielle. Des marques travaillent déjà à l’adjonction de parfums. On imagine déjà d’un air gourmand le clip vidéo remasterisé de Jo Dassin chantant « les petits pains au chocolat ». Miam !
Claire Goutines, rédactrice