APACOM 64 Ateliers Green IT – Interview de Nicole Paul

Publié le par chez APACOM. Modifié le

Les vendredi 19 et 26 avril dernier l’APACOM 64 et la commission Com’Avenir de l’APACOM ont piloté l’Atelier « Green IT », sur la “La sobriété numérique ou les bonnes pratiques de l’éco-communicant”. Nicole PAUL, dirigeante de La Félixe et membre du Collectif Numérique Responsable, a animé ces deux ateliers. Focus sur son parcours et sur les perspectives du Green IT en France.


Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Issue des métiers de l’informatique, c’est la curiosité et le besoin d’apprendre qui a guidé mon cursus professionnel, du coup très éclectique. J’ai créé La Félixe en 2005, les activités se sont écrémées au fil des années et j’ai décidé depuis peu de stabiliser mon offre sur le créneau bien particulier de la communication éthique et écoresponsable. Tout simplement parce que cela correspond à mes valeurs personnelles que je défends depuis la fin des années 80.

Pourriez-vous nous en dire plus sur le Collectif Numérique Responsable ?

La communauté qui s’implique dans le numérique responsable en France est encore en train de se chercher. Plusieurs structures existent avec leurs particularités de types d’adhérents. Le Collectif Numérique Responsable, dont je fais partie, est un groupe informel d’acteurs du numérique qui tentent d’alerter sur les enjeux et de faire connaitre les solutions. Tout ceci évolue dans le bon sens, preuve en est la récente création de l’Institut du Numérique Responsable qui essai de fédérer les structures existantes. 

Quelles sont les attentes et les objectifs principaux de vos clients en matière de Green IT ? 

Le sujet étant encore peu connu, il serait trop chronophage que de tenter de convaincre des prospects tous azymuths. Je préfère donc m’adresser à des  entreprises dont l’activité indique qu’elles sont déjà dans des considérations d’écoresponsabilité. Partant de là, le fait d’avoir par exemple un site Web écoconçu  leur apporte une mise en adéquation avec leurs valeurs et l’image qu’elles véhiculent. On ne décide pas d’avoir un comportement professionnel vertueux du jour au lendemain, c’est forcément un cheminement, une progression. Et cette progression devrait passer de plus en plus par l’étape du questionnement sur ses outils numériques. Elles peuvent communiquer sur cette démarche sans peur d’être taxée de green-washing car c’est une étude sur le long terme et parfois une remise en question des acquis et un bouleversement des habitudes.

Quelles sont les perspectives du Green IT en France, voire en Europe ?

Côté grand public, la guerre médiatique est désormais gagnée en ce qui concerne les grands problèmes environnementaux comme le dérèglement climatique ou la perte de la biodiversité. Devant la prise de conscience de l’urgence, les JT de 20 h traitent régulièrement des sujets écolos, ce qui n’était pas le cas il y a à peine 5 ans. Les problèmes liés au numérique profitent de cet appel d’air mais pas forcément sur les bons sujets, comme nous l’avons vu au cours des ateliers à Anglet et à Pau. Quoi qu’il en soit, on en parle et cela déborde dans le domaine professionnel. Les grandes entreprises l’intègrent dans la démarche RSE. Des indépendants et même des salariés sont demandeurs de plus d’informations, comme le prouve le succès de la table ronde à Bordeaux.
La communauté numérique responsable est de plus en plus forte et active. Récemment elle a interpellé le nouveau secrétaire d’État par une tribune dans les Échos, un plaidoyer pour l’écoconception des services numériques. Le label LUCIE dont le champ d’action est la RSE, va bientôt intégrer un volet numérique responsable.

En tant qu’actrice engagée, comme voyez-vous l’avenir du Green IT ?

Les choses bougent dans le bon sens. Bien sûr, cela ne va pas assez vite. Comme les résultats d’une démarche numérique responsable vont dans le sens de la rentabilité à moyen et long terme, peut-être que certaines entreprises y viendront par le chemin financier. Peu importe, la dynamique est lancée et les pionniers français du GreenIT, isolés il y a encore peu de temps,  peuvent être fiers du chemin parcouru et de la montée en puissance qui se dessine.

interview réalisée par Apacom 64

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