A l’occasion du 25ème anniversaire de l’Aquarium du Périgord Noir, et à l’approche des vacances d’été, plongez découvrir avec nous ce site touristique aquitain. Laurent Corbel, le Directeur, nous présente l’attraction phare 2014, « Alligator Park ». Il nous explique comment il fait connaître ce site touristique, et plus particulièrement cette année sur l’agglomération bordelaise, à travers une campagne de communication importante.
Comme le dit Laurent Corbel, « on s’aperçoit souvent que les « choses » les plus près ne sont pas forcément les plus connues ». En effet, l’aquarium du Périgord Noir n’est situé qu’à 2 heures seulement de l’agglomération bordelaise mais le connaissez-vous ? Face aux grosses locomotives de Dordogne comme Lascaux, l’aquarium a pourtant su innover au fil des ans, pour continuer à se faire connaître et susciter la curiosité des visiteurs.
La petite histoire d’un aquarium en constante évolution…
Fondé en 1989 par des passionnés de nature, il s’agit aujourd’hui du plus grand aquarium privé d’eau douce d’Europe. Poissons d’eau douce continentale mais aussi d’autres plus méconnus de nos rivières ou nos étangs. Une faune majoritairement européenne mais également des espèces mondiales, chez les esturgeons par exemple. A l’époque de sa création, la démarche est novatrice, les poissons étant présentés dans des aquarium géants à ciel ouvert.
Les années 90 sont consacrées à l’amélioration de l’environnement et du confort des poissons. Dans les années 2000, les démarches de pédagogie et sensibilisation sont intégrées avec des animations interactives. Malgré un incendie en 2003 détruisant une partie du site, une restauration est faite. En 2007, de nouvelles espèces font leur apparition dans « l’Iguana parc » »: iguanes, lézards, serpents et tortues.
Comme l’explique Laurent Corbel, « Pour les 20 ans de l’aquarium, en 2009, nous avons pensé créer un aquarium supplémentaire mais avec notre large collection déjà existante (130 espèces représentées), on a plutôt opté pour une ouverture sur un autres secteur. C’est celui des reptiles qui a été choisi. Cet espace a grandi et en 2011, l’arrivée de l’anaconda, vedette de l’aquarium, a suscité fascination absolue auprès des visiteurs. Nous avons battu notre record d’entrées ». Depuis l’an dernier, le « dieu serpent » doit partager la vedette avec un autre reptile des marécages d’Amérique du Sud : le caïman à lunettes.
« Alligator Park », l’attraction phare 2014
Pour célébrer dignement ces 25 années dédiées à une meilleure connaissance de la planète, l’ouverture de l’espace Alligator Park fait l’événement cette année. C’est un nouveau défi pour ce site qui, à présent, se veut plus qu’un aquarium. « Sur plus de 1000 m2 on présente les alligators et le visiteur est plongé en Lousianne. On parle de la culture Cajun et des indiens séminoles. Nous avons créé tout un espace avec beaucoup de décorations, une scénographie. L’histoire est celle de Jo Mc CLark, célèbre chasseurs d’Alligators repenti en défenseur acharné des animaux. On peut visiter sa maison, traverser le « Bayou aux alligators » avec notamment son espace nurserie… Les Pirhanas et autres animaux du Mississipi sont au cœur du Périgord ! Toute une série d’animations nouvelles pour le visiteur », explique le Directeur.
Une communication importante en 2014…
Laurent Corbel est à la manœuvre sur toutes les idées autour du parc et réalise à 80% les actions menées. Les campagnes d’affichage se font avec l’agence Asbury communication à la Rochelle, qui accompagne l’aquarium depuis sa création. « Nous sommes en contact réguliers, au moins une fois par semaine. Nous essayons de rester cohérents entre la communication externe déployée et la signalétique interne de l’aquarium. Je gère avec eux tout l’affichage, ça part souvent d’une idée que j’ai et l’agence m’accompagne pour la mettre en forme », explique-t-il. Il traite aussi directement avec les annonceurs comme Clear Channel. Un dépliant papier évolue selon les nouveautés de l’aquarium. L’aquarium a aussi son site internet.
L’agence de communication parisienne Com’ par Enchantement l’accompagne aussi depuis 2 ans pour les relations presse : opérations avec les radios, diffusion de dossier de presse, contacts avec les grands médias. « Je réponds aux interviews mais les biologistes de l’aquarium interviennent aussi selon les sujets plus spécifiques, notamment pour les reportages télévisuels » souligne Laurent Corbel.
… en particulier sur l’agglomération bordelaise
Pour les 25 ans un effort tout particulier a été fait pour la communication externe. De manière générale, l’aquarium communique vers les départements de la Dordogne et limitrophes (Angoulême, Limoges, Cahors, Brive…) et un peu Bordeaux. Cette dernière a fait l’objet pour cette saison d’une campagne importante, comme nous l’explique Laurent Corbel : « Cette année on a eu envie de communiquer plus fortement sur Bordeaux. Jusqu’à présent on communiquait surtout à travers les centres commerciaux. La société bordelaise Ellipse affichage nous y aidait. Cela restait modéré et l’on savait que pour faire parler de soi à Bordeaux il fallait des moyens plus importants… Pour être vus, un coup d’accélérateur était nécessaire. Nous avons donc prévu dans les nouveautés un budget spécialement consacré à l’agglomération bordelaise (50 000 euros, en plus de notre budget de communication classique). Pour faire connaître cette nouveauté mais aussi tout simplement l’aquarium. On a profité de cet investissement en termes de travaux pour faire en parallèle un investissement en terme de communication et cette fois-ci très spécifique à l’Aquitaine et encore plus à Bordeaux. La majorité de ce budget supplémentaire a été mis sur Bordeaux « intra-muros » par des affichages 4 par 3, au travers essentiellement d’un affichage par Clear Channel sur Bordeaux. Aussi avec Media transports qui s’occupe plus spécifiquement de l’affichage au sein de la Gare St Jean. La CUB, les quais et les grands centres commerciaux comme Meriadeck ont été également visés ».
Une pré-campagne a eu lieu en février pour servir de teasing et sur les vacances d’avril sur Bordeaux. L’aquarium fait aussi chaque année une campagne sur la période juillet-août, en pleine saison. « Avril est une période importante pour nous en terme de communication parce que c’est le démarrage de la saison. Cela marque donc assez bien comment va se dérouler la saison, c’est là où nous faisons part de nos nouveautés. »
La signalétique interne a été aussi très travaillée cette année, et le numérique a fait son apparition avec une partie des visites en diaporama et d’autres sur écrans tactiles. Le Directeur précise même : « On est en train de finaliser une application mobile gratuite avec des visites à la carte dans l’aquarium ».
Les perspectives
Avec 140 000 à 150 000 entrées de façon récurrente, l’aquarium poursuit son chemin et espère cette année reproduire le record d’entrée de 2011, année de l’anaconda (169 000 visiteurs). A l’époque cela avait permis au site d’être placé 7ème d’Aquitaine et 5ème site de Dordogne. Comme le souligne Laurent Corbel « cela est très variable selon la météo, 2011 fut favorable, un été maussade, les gens recherchent dans ces cas là des endroits abrités à visiter. Les entrées peuvent donc varier assez vite. » A noter que les visiteurs étrangers sont aussi présents (hollandais, anglophones venus d’Ecosse, Irlande, Royaume-Uni, quelques américains, mais aussi des touristes espagnols et belges).
« L’objectif de l’aquarium est d’optimiser tout ce qui est en place. Revoir la zone d’animations en la modernisant, améliorer tous les secteurs de visite qu’on a aujourd’hui : la partie reptile notamment et celle des Alligators avec la scénographie, la mise en scène de l’exposition, qui est une valeur ajoutée énorme. Il nous faut remettre en scène les 1ères parties historiques de l’aquarium à présent plus ternes. Nous avons plein d’idées sur de nouveaux animaux. Nous travaillons aussi globalement dans le sens d’une meilleure visite pour le public ».
Précisons que l’aquarium a reçu le label « Tourisme et handicap » et qu’il fait de la préservation de la biodiversité une priorité. Autant d’infos qui éveillent à coup sûr notre curiosité ; et qui sait, vous donneront peut-être envie de faire un tour dans ce site ludique et pédagogique ?
Marion Bachelet