Parmi ses membres actifs, l’Apacom compte bien des métiers insolites. Aujourd’hui nous partons à la rencontre de Sam, agent d’artistes. Mannequins, comédiens, danseurs, musiciens… elle déniche des pépites et fait éclore leur talent.
Sam, vous exercez une profession plutôt parisienne. Depuis Bordeaux, est-ce si facile ?
Sam Tirloy : Disons que la généralisation du travail à distance post-Covid favorise désormais une certaine décentralisation.
J’ai longtemps travaillé aux États-Unis et à Paris et j’avais envie de revenir à Bordeaux où j’ai des attaches familiales. La qualité de vie ici est incomparable. Je constate d’ailleurs que certaines marques installent leur siège social en Gironde pour les mêmes raisons.
Pouvez-vous nous présenter le métier d’agent d’artiste ?
S.T. Nous constituons le lien entre l’artiste et le client final et à ce titre, nous défendons les intérêts de l’artiste pour le protéger, négocier son contrat et faire valoir son droit à l’image. Nos missions sont étendues puisqu’elles touchent le juridique, l’artistique et le conseil. Nous sommes à leurs côtés pour les aider à développer leur carrière, trouver les bons partenaires et prendre les meilleures directions pour eux. Nous gérons aussi toute la logistique de leurs déplacements et l’administratif lié à leurs contrats.
Travaillez-vous seule ?
S.T. Non, je suis responsable de l’agence Apparence de Bordeaux qui fait partie d’un groupe avec des implantations à Paris, Lyon et Bordeaux. Ici nous sommes 3 collaborateurs. C’est l’expérience acquise depuis plus de 15 ans qui nous permet d’intervenir au national et à l’international, même en étant basés à Bordeaux.
Comment choisissez-vous vos protégés ? Ce sont eux qui vous contactent ?
S.T. En général c’est plutôt moi qui les recrute. Il m’arrive de les repérer dans la rue lors d’un casting sauvage ou sur les réseaux sociaux. Je suis aussi très active sur la scène bordelaise en allant voir de nombreux spectacles. J’interviens également dans les écoles artistiques du territoire. L’idée est d’offrir un tremplin à tous ces talents régionaux, de leur donner une visibilité. Lors des dernières Fashion week de Paris, Milan et New York, j’ai pu lancer des pépites locales. Je suis toujours ravie de faire grandir « mes » artistes.
En face, quels sont vos interlocuteurs ?
S.T. C’est très varié et c’est cela qui est passionnant. Nos missions ne sont jamais redondantes. Nous sommes en contact avec des directeurs de casting, des designers, des responsables marketing, des photographes ou avec les marques directement. Nous travaillons beaucoup pour les tournages publicitaires.
Est-ce un métier réglementé ?
S.T. Oh oui ! Heureusement d’ailleurs car cette réglementation spécifique protège les artistes. L’exercice de ce métier est soumis à l’obtention d’une licence de mannequinat adultes et enfants avec un numéro d’agrément délivré par l’État.
Parlons un peu de l’Apacom. Pourquoi avoir adhéré ?
S.T. Pour fortifier les liens en région. Je suis membre de l’association depuis 3 ans, mais bien évidemment les échanges ont été freinés par le Covid. Je compte bien reprendre les contacts et participer à plus d’événements. D’ailleurs j’ai déjà coché le 6 juillet sur mon agenda pour être présente à la Nuit de la Com’ !